Le Renégat
Trad. du russe par Thérèse Monceaux
Collection Jeunes Russes
Gallimard
Parution
Vladimir Lidine, dans Le Renégat, nous présente les visages divers de la jeunesse soviétique. Ce jeune romancier – il n'a pas quarante ans – s'est fait, depuis plusieurs années déjà, une place importante dans la littérature d'U.R.S.S. Il a participé à la guerre civile ; il a donc connu par lui-même les difficultés de la période ingrate qu'il décrit dans Le Renégat et qui suivit l'époque du «romantisme» des combats. Cette période d'adaptation aux réalités quotidiennes fut décevante pour ceux, parmi les jeunes, qui ne surent pas découvrir l'autre «romantisme» caché dans la monotonie et le terre à terre de la vie bureaucratique. Une sélection se fit. Les forts résistèrent. Les faibles furent écrasés ou s'égarèrent... Et Bessonov, le héros de Lidine, est un faible.
Malgré l'honnêteté de sa nature, ce fils d'ouvrier, ce provincial se laisse corrompre par Moscou où il subit l'influence désastreuse d'un camarade. On assiste à la déchéance progressive et rapide de l'étudiant Bessonov ; séduit d'abord par les plaisirs faciles et par des rêves de gloire, il délaisse peu à peu ses études, fréquente un milieu de poètes et d'artistes ratés, puis le milieu plus louche encore des profiteurs de la N. E. P., des mercantis. Pris dans un engrenage, il est finalement acculé au crime.
Mais si Bessonov a cédé à tous les entraînements, il n'en reste pas moins lucide et se rend compte de la pente qu'il a descendue. Il a vu, auprès de lui, des camarades qui travaillaient durement sans autre but que de servir un jour leur pays ; il a retrouvé, après son crime, le vieil ouvrier qui lui a servi de père et dont la vie sans tache lui fait honte quand il la compare à la sienne ; il a retrouvé, surtout, la jeune fille si pure qu'il a toujours aimée – et Bessonov acceptera le châtiment dans l'espoir qu'un jour il sera régénéré et pardonné.
Malgré l'honnêteté de sa nature, ce fils d'ouvrier, ce provincial se laisse corrompre par Moscou où il subit l'influence désastreuse d'un camarade. On assiste à la déchéance progressive et rapide de l'étudiant Bessonov ; séduit d'abord par les plaisirs faciles et par des rêves de gloire, il délaisse peu à peu ses études, fréquente un milieu de poètes et d'artistes ratés, puis le milieu plus louche encore des profiteurs de la N. E. P., des mercantis. Pris dans un engrenage, il est finalement acculé au crime.
Mais si Bessonov a cédé à tous les entraînements, il n'en reste pas moins lucide et se rend compte de la pente qu'il a descendue. Il a vu, auprès de lui, des camarades qui travaillaient durement sans autre but que de servir un jour leur pays ; il a retrouvé, après son crime, le vieil ouvrier qui lui a servi de père et dont la vie sans tache lui fait honte quand il la compare à la sienne ; il a retrouvé, surtout, la jeune fille si pure qu'il a toujours aimée – et Bessonov acceptera le châtiment dans l'espoir qu'un jour il sera régénéré et pardonné.