Les Défricheurs

Podniataïa tselina
Trad. du russe par Doucia Ergaz
Collection Jeunes Russes
Gallimard
Parution
Nous voici ramenés au début de l'année 1930, à l'époque où en U.R.S.S. le parti communiste envoie dans les campagnes 25 000 volontaires pour presser le mouvement de collectivisation agraire. Un ouvrier de Leningrad, Davidov, arrive dans un village d'Ukraine, avec la mission d'y développer le kolkhoze qui végète. En même temps que lui s'introduit dans le même village un ancien officier blanc, qui vient prendre contact avec les paysans mécontents, avec l'espoir d'organiser un soulèvement contre le gouvernement soviétique. On a l'impression que l'un et l'autre vont échouer dans leurs entreprises. Les paysans veulent quelque chose qui n'est pas ce que veulent ni l'officier blanc, ni Davidov. Après le fameux article de Staline en mars 1910, «Le vertige du succès», les paysans qui s'étaient laissés entraîner par leur mécontentement à promettre leur soutien à une révolte, rompent brusquement avec l'officier blanc. Mais ils ne reviennent pas entièrement à Davidov. Quand on veut collectiviser leurs volailles et leur bétail, ils préfèrent tuer leurs bêtes et le village tombe malade d'une indigestion gigantesque.
Les Défricheurs ne se résument pas. C'est un tableau tellement vivant, tellement varié de la vie paysanne sous le régime soviétique, une chronique si pittoresque, que l'anecdote seule du roman n'en donnerait pas une idée. C'est une épopée des espoirs et des désillusions paysannes, à une époque où partout la paysannerie cherche ses voies dans sa misère.
Autour du livre
Prix Nobel