Rien à vivre

Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
2002
Pour Lucien Becker, la poésie n'a rien à voir avec le chant ou la musique. Elle est simplement le moyen de saisir ce que la vie humaine peut comporter de poignant, de tragique. Elle est aussi cette recherche du soleil qui se cache à l'homme des villes, caché sous les hautes pierres comme un cloporte.

De toutes les maisons où il ne fait pas clair,
les hommes sortent comme d'autant de trappes
et leur tête est si morne qu'ils n'ont plus de visages
pour le monde grand ouvert sur un ciel de joie.

C'est un soleil aussi que la femme, une flamme vive à laquelle il faut se brûler, «un objet qui n'a de valeur que par la forme ou l'apparence», mais dont l'amour contient toute la beauté du monde :
Violent de tout ce que le désir couve en moi,
obsédé par la mort qui n'en finit pas de m'attendre,
je m'oriente vers vous, femmes de tous les jours,
comme une plante vers les hautes fenêtres du jour.