Poésie
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Intituler «poésie» un recueil de sept plaquettes, dont chacune porte déjà un titre, ceci dans une mise en pages inhabituelle et dans un format où le blanc domine largement, c’est assez montrer que le texte dispute chèrement son droit à l’existence. Cette entreprise a trouvé sa source dans «Un coup de dés» de Mallarmé et dans l’œuvre de Mondrian.
La hantise du langage, du mot, de la lettre et des Lettres, système clos qui arrache une signification à nos habitudes, ces habitudes qui ne seraient rien si elles n’étaient parfois dépassées… Et comment atteindre cet au-delà de la parole, sans traiter la poésie comme une matière vivante, qui porte dans ses flancs l’avenir de l’homme, être de langage?
Si la poésie est exigence, elle ne peut l’être mieux qu’en assumant son indépendance totale vis-à-vis de nos habitudes, en cédant le meilleur avec tout ce que cela implique d’intuition, d’incompréhension, d’inconscience et d’absolu.
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