Poèmes à l'autre moi
précédé de La Joie des sept couleurs et suivi de Ma morte et de La Panthère noire
Préface de Joëlle Jean
Gallimard
Parution
Né en 1876 à Angoulême, mort à Paris en 1967, Pierre Albert-Birot, pour son honneur et son malheur au regard de la postérité, fut un précurseur. En 1916, il fonde la revue SIC (Sons, Idées, Couleurs) à laquelle collaborèrent notamment Apollinaire, Aragon, Max Jacob, Reverdy, Soupault, Tzara. Comme Dada, ce titre était une affirmation. En pleine guerre, il disait oui à l'espoir, à la vie, à la réalité transfigurée en surréalité. Les moyens de cette transfiguration étaient simples. Pierre Albert-Birot déblayait le terrain et sarclait le terreau en supprimant l'éloquence, la syntaxe, la rime, la ponctuation et les épithètes. Restait une appréhension immédiate du réel par les substantifs et de l'action par le verbe.
Il est désormais possible de redécouvrir, à côté des œuvres célébrées de ses amis Apollinaire et Cendrars, cette poésie de Pierre Albert-Birot, poésie en mouvement perpétuel, qui tourne comme les manèges, les kaléidoscopes et la roulette, chante dans son vertige le soleil, la verdure, l'amour, les songes bleus et roses, toute la féerie de l'existence. Il y a ici une alliance unique et allègre du burlesque et du fantastique, du quotidien et du merveilleux.
Il est désormais possible de redécouvrir, à côté des œuvres célébrées de ses amis Apollinaire et Cendrars, cette poésie de Pierre Albert-Birot, poésie en mouvement perpétuel, qui tourne comme les manèges, les kaléidoscopes et la roulette, chante dans son vertige le soleil, la verdure, l'amour, les songes bleus et roses, toute la féerie de l'existence. Il y a ici une alliance unique et allègre du burlesque et du fantastique, du quotidien et du merveilleux.