Piero della Francesca
Trad. de l'italien par Margarita Del Campo
Collection Maîtres de l'art
Gallimard
Parution
Le siècle qui vient de s'achever fut celui de la redécouverte de l'art de Piero della Francesca (v. 1416-1492), l'un des plus grands peintres du milieu du Quattrocento, à qui l'on doit la première tentative d'appliquer la perspective géométrique à la peinture. Les deux principes fondamentaux qu'il intègre dans la construction de ses compositions - maîtrise des règles de la perspective et capacité de capturer l'insaisissable et très changeante «lumière» à l'instant où celle-ci se pose sur les choses - ont modifié l'évolution de la représentation picturale. Il observe la nature avec un œil précis sans vouloir se faire pour autant le chroniqueur de la réalité quotidienne car sa démarche, haute et ambitieuse, consiste à représenter la «norme immuable», à donner corps au concept de beauté éternelle et intemporelle.
Piero della Francesca eut une influence considérable, tant sur ses contemporains (Signorelli, Pérugin) que plus largement sur les générations qui lui ont succédé (Raphaël, Antonello de Messine ou encore Giovanni Bellini), agissant comme le véritable «révélateur» d'une nouvelle vision qui exalte la géométrie des volumes et leur claire articulation dans l'espace.
Ainsi, mieux que personne à son époque, et en appliquant à son œuvre les règles distillées dans ses traités, Piero della Francesca ne cessa de considérer que la peinture était le fruit, presque pratique, de l'étude et de la réflexion conceptuelle.
Piero della Francesca eut une influence considérable, tant sur ses contemporains (Signorelli, Pérugin) que plus largement sur les générations qui lui ont succédé (Raphaël, Antonello de Messine ou encore Giovanni Bellini), agissant comme le véritable «révélateur» d'une nouvelle vision qui exalte la géométrie des volumes et leur claire articulation dans l'espace.
Ainsi, mieux que personne à son époque, et en appliquant à son œuvre les règles distillées dans ses traités, Piero della Francesca ne cessa de considérer que la peinture était le fruit, presque pratique, de l'étude et de la réflexion conceptuelle.