Orage d'été

Tormenta de verano
Trad. de l'espagnol par René-Marc Ducaud
Gallimard
Parution
Le cadavre d'une jeune femme a été découvert nu par des enfants sur une plage voisine des Voiles Blanches, en Espagne, cité résidentielle créée par Javier et où lui et ses amis passent leurs vacances. Cette femme a-t-elle été assassinée? Par qui ? Dans quelles circonstances? Le lecteur apprendra à la fin du récit la solution de l'énigme scandaleuse. Mais il a suffi de ce fait divers, banal et surprenant dans le déroulement des journées monotones, pour que Javier, l'homme d'affaires comblé par les dons matériels de la vie, en vienne à se découvrir de soudaines exigences de pureté et d'intransigeance, lui, et d'ailleurs ceux qui autour de lui mènent la même vie confortable, égoïste et hypocrite. Il laisse se développer en lui une révolte sourde contre sa vie luxueuse et frelatée. Mais ce n'est qu'une impulsion sans lendemain. Le luxe, le confort, l'hypocrisie et l'égoïsme reprennent leurs droits. Tout rentre vite dans l'ordre quand le mystère du cadavre nu est élucidé. L'atmosphère est dégagée comme après un oppressant mais bref orage d'été.
Ce récit, tout en dialogue, se déroule selon une construction minutieusement calculée. Tout se découvre lentement avec une précision d'horlogerie. L'intention de l'auteur perce peu à peu, et le roman, à la fois chef-d'œuvre technique et document social, acquiert insensiblement une portée et une profondeur inattendues.