Ombre gardienne
Préface de Louis Aragon
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Mohammed Dib est un poète français, et à coup sûr l'un des plus doués, l'un des plus purs de notre langue, actuellement. Mais Mohammed Dib est aussi un poète algérien, et c'est pourquoi Aragon, dans la préface qu'il a écrite pour ce recueil, se demande : «Puis-je de mes yeux français saisir la naissance de la poésie algérienne?»
Oui certes, il le peut, et nous le pouvons avec lui en lisant, précisément, Mohammed Dib, car des poèmes de cette âme profondément algérienne (avec tout ce que cela signifie de déchirement, de désespoir et de révolte), monte un chant intimement français.
«Cet homme d'un pays qui n'a rien à voir avec les arbres de ma fenêtre, les fleuves de mes quais, les pierres de nos cathédrales» dit encore Aragon, «parle avec les mots de Villon et de Péguy.»
Oui certes, il le peut, et nous le pouvons avec lui en lisant, précisément, Mohammed Dib, car des poèmes de cette âme profondément algérienne (avec tout ce que cela signifie de déchirement, de désespoir et de révolte), monte un chant intimement français.
«Cet homme d'un pays qui n'a rien à voir avec les arbres de ma fenêtre, les fleuves de mes quais, les pierres de nos cathédrales» dit encore Aragon, «parle avec les mots de Villon et de Péguy.»