Saint-John Perse

Oiseaux

Gallimard
Parution
«Chaque nouvelle œuvre de Saint-John Perse, on le sait, est un nouvel événement poétique. Celle-ci du moins pouvait être depuis quelques années, attendue et pressentie. On la lisait aux marges d'Amers. De tous les mots qui désignent l'océan : mouvant, errant, rétractile, tumultueux, rutilant, il n'en est pas un qui ne s'applique à l'oiseau et ne l'appelle en quelque sorte.
. Il n'est rien au monde, pour Perse, d'immobile ni de fixé. Les astres eux-mêmes ne sont pas longs à rompre leur chaîne, la cruche que porte une fille s'épanche à son épaule gauche, un sillage s'allaite à la poupe du bateau, la mer poursuit son aveugle migration, «éperonnée d'éclairs et d'aigles verts». Et qui résumerait tant d'agitations et de ressources vivantes mieux qu'un oiseau, ce lieu de convergence et de rayonnement?»
Jean Guérin.