Collectif
Marcel Schwob
. L'homme au masque d'or
Ouvrage collectif de Patrice Allain, Bruno Fabre, Bernard Gauthier, Alexandre Gefen, François Leperlier, Agnès Lhermitte, Patrick Mauriès et d'Évanghélia Stead
Coédition Gallimard/Ville de Nantes
Parution
Né en 1867, mort prématurément en 1905, Marcel Schwob, figure centrale et secrète de son époque, fut un lecteur de Villon comme de Stevenson, un traducteur de Defoe et de Shakespeare, un spécialiste de l'argot et un chroniqueur acéré, l'interlocuteur aussi de tout ce que la littérature comptait de plus actuel, de Gide à Jarry, dont il fut le premier éditeur, de Gourmont à Claudel, et de Wilde à Colette ou Meredith. Narrateur, historien, linguiste, critique, fabuliste, il ne se contenta pas d'un seul rôle ou emploi littéraire, les occupant tour à tour suivant l'occasion et la nécessité.
Schwob fut aussi, bien sûr, l'auteur du Livre de Monelle, du Roi au Masque d'or et des Vies imaginaires, récits hypnotiques où, par «l'arrangement et l'harmonie d'une infinité de détails justes», il donne littéralement corps aux manies d'un philosophe cynique de l'Antiquité ou au baroque sanglant d'un Cyril Tourneur. Borges y reconnut l'une des sources essentielles de ses propres fictions.
Nous n'avons en propre, soutint Schwob, que nos bizarreries, et il eut pour principe esthétique que «l'art est à l'opposé des idées générales, ne décrit que l'individuel, ne désire que l'unique ; il ne classe pas, il déclasse».
Publié à l'occasion d'une exposition à la Bibliothèque municipale de Nantes, le présent ouvrage est le premier album monographique consacré à la vie et l'œuvre de Schwob. Outre un ensemble d'essais consacrés aux différentes facettes de cet écrivain inclassable, il présente plus de 100 documents, manuscrits, illustrations et photographies.
Schwob fut aussi, bien sûr, l'auteur du Livre de Monelle, du Roi au Masque d'or et des Vies imaginaires, récits hypnotiques où, par «l'arrangement et l'harmonie d'une infinité de détails justes», il donne littéralement corps aux manies d'un philosophe cynique de l'Antiquité ou au baroque sanglant d'un Cyril Tourneur. Borges y reconnut l'une des sources essentielles de ses propres fictions.
Nous n'avons en propre, soutint Schwob, que nos bizarreries, et il eut pour principe esthétique que «l'art est à l'opposé des idées générales, ne décrit que l'individuel, ne désire que l'unique ; il ne classe pas, il déclasse».
Publié à l'occasion d'une exposition à la Bibliothèque municipale de Nantes, le présent ouvrage est le premier album monographique consacré à la vie et l'œuvre de Schwob. Outre un ensemble d'essais consacrés aux différentes facettes de cet écrivain inclassable, il présente plus de 100 documents, manuscrits, illustrations et photographies.