Les Golovlev
Première parution en 1949
Trad. du russe par Sylvie Luneau
Édition reliée d'après la maquette de Mario Prassinos
Collection Reliures d'éditeur
Gallimard
Parution
La prospérité et la fortune des Golovlev ne se sont longtemps maintenues que par la poigne vigoureuse d'Arina Petrovna, une vieille femme riche, avare, calculatrice, égoïste. Indifférente à leurs plaintes ou à leurs injures, elle a tenu pour quantités négligeables son mari et ses enfants que sa discipline de fer a brisés. Seul parmi ses fils, Porphyre Vladimirytch a su résister à sa mère, et même l'inquiéter. Cet intarissable bavard, ce dévot hypocrite s'empare peu à peu de la fortune des siens, assiste impassible à la mort de ses frères et de ses fils, à la déchéance de ses nièces, puis, brusquement, il sombre dans une ivrognerie tragique. Avec lui disparaît le dernier Golovlev.
Saltykov-Chtchédrine (1826-1889) a décrit la déchéance, d'abord lente, puis de plus en plus rapide, de cette famille, avec une clairvoyance féroce. C'est une peinture âpre et impitoyable où l'on ne trouve d'apaisement que passée une certaine horreur. Il s'établit alors une ligne de calme, parallèle à ces horizons vastes et gris qui servent de décor au récit ; l'on sent percer la nostalgie d'une communion entre les êtres, la nature et les choses, et d'une vie d'où l'amour ne serait point exclu.
Saltykov-Chtchédrine (1826-1889) a décrit la déchéance, d'abord lente, puis de plus en plus rapide, de cette famille, avec une clairvoyance féroce. C'est une peinture âpre et impitoyable où l'on ne trouve d'apaisement que passée une certaine horreur. Il s'établit alors une ligne de calme, parallèle à ces horizons vastes et gris qui servent de décor au récit ; l'on sent percer la nostalgie d'une communion entre les êtres, la nature et les choses, et d'une vie d'où l'amour ne serait point exclu.