Le Vieux de la Montagne
Collection Hors série Connaissance
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2003
C'est le récit, conforme aux documents de l'histoire, de la vie et des aventures étranges d'Hassan-Sabbah, qui vécut en Perse au XIᵉ siècle, voyagea dans tout l'Orient pour répandre sa doctrine, et devint le chef de la secte des Ismaëliens, avant de mourir, entouré de légendes, dans un des soixante châteaux forts de Syrie dont il avait fait ses fiefs. Son nom devait rester dans l'histoire sous le pseudonyme du «Vieux de la Montagne».
Il y a là, d'abord, l'évocation subtile de l'Islam médiéval – de ses rivalités passionnées de dynasties et de sectes, où l'on voit constamment se mêler les intérêts personnels aux intérêts supérieurs d'une «cause». Mais il y a là, surtout, une aventure individuelle prodigieuse : celle d'un homme qui, par son ascendant personnel, crée une vaste société secrète, composée de membres dévoués jusqu'à la mort, avec laquelle sultans et califes devront compter pendant plusieurs siècles.
Aux yeux du monde, le miracle ne résidait pas dans l'âme seule d'Hassan Sabbah, mais dans le dévouement des Fidawis. On ne se disait pas : «Quel est donc cet homme» Mais : «Quel secret possède-t-il?» Ce secret, certains ont voulu le voir dans le haschisch. On sait, en effet, que les Ismaëliens s'appelaient aussi les Haschischins ou «mangeurs de haschisch», et que l'histoire, retenant surtout leur politique du crime, en a fait le mot «assassin». On sait aussi – et c'est dire les pouvoirs durables du Vieux de la Montagne – que la secte ismaëlienne est aujourd'hui encore éparse à travers le monde, et que l'Aga Khan est le chef spirituel des Ismaëliens de l'Inde.
Il y a là, d'abord, l'évocation subtile de l'Islam médiéval – de ses rivalités passionnées de dynasties et de sectes, où l'on voit constamment se mêler les intérêts personnels aux intérêts supérieurs d'une «cause». Mais il y a là, surtout, une aventure individuelle prodigieuse : celle d'un homme qui, par son ascendant personnel, crée une vaste société secrète, composée de membres dévoués jusqu'à la mort, avec laquelle sultans et califes devront compter pendant plusieurs siècles.
Aux yeux du monde, le miracle ne résidait pas dans l'âme seule d'Hassan Sabbah, mais dans le dévouement des Fidawis. On ne se disait pas : «Quel est donc cet homme» Mais : «Quel secret possède-t-il?» Ce secret, certains ont voulu le voir dans le haschisch. On sait, en effet, que les Ismaëliens s'appelaient aussi les Haschischins ou «mangeurs de haschisch», et que l'histoire, retenant surtout leur politique du crime, en a fait le mot «assassin». On sait aussi – et c'est dire les pouvoirs durables du Vieux de la Montagne – que la secte ismaëlienne est aujourd'hui encore éparse à travers le monde, et que l'Aga Khan est le chef spirituel des Ismaëliens de l'Inde.