Le joli mois d'août

Le mois d'août c'est pour beaucoup le mois des vacances, de l'évasion. Pour Ellen Sage, c'est celui de la fuite.
Séparée de son mari, elle vit avec son jeune fils dans une banlieue de Londres. Au début d'août, le père et le fils partent camper dans le Pays de Galles. Ellen restée seule, disponible, décide de partir pour la Côte d'Azur, de s'amuser follement, moins par ennui ou désespoir que par vif désir de vivre. Elle refuse de se lier avec un médecin américain puis avec le violoniste autrichien de l'hôtel, et le garçon d'étage ; mais la vie dont elle rêvait commence bientôt par une gigantesque "party" organisée par un groupe d'Américains. Après une folle nuit elle apprend la mort accidentelle de son fils. Cynique, elle reste sur la Côte dans les bras d'un play-boy.
Un mois plus tard, c'est une femme sans mari, sans enfant, sans amant, qui rentre à Londres, malade. Mais elle est encore bien vivante, libérée de tout et peut-être plus forte qu'avant son joli mois d'août.
Ellen est attachante. Edna O'Brien la promène avec tendresse dans la solitude de son appartement de Londres, dans les rues encombrées, dans la ville bleue et dorée de la Riviera. Autour d'elle s'agite la cohorte traditionnelle des Anglo-Saxons en vacances, que l'auteur décrit sans illusion. Sa douceur, elle la garde pour les paysages brumeux et verts de l'Angleterre.