Le Grand Pardon
Gallimard
Parution
«J'écrivais à la fin de La Nuit et les Sources : "Il serait bon de partir tous ensemble, tous, (...), chacun avec ses jeux et sa misère, avec ses lueurs d'espoir – vers le Grand Pardon".
Voici cette procession vers un but incertain. Deux fois sa marche est suspendue, faisant place, dans ces temps de "repos", à une sorte de chronique où se mêlent des voix, des passants, des contes, des images et où la voix de l'auteur s'élève aussi, qui parle pour tous, fût-ce en parlant de lui-même. Apres quoi, le cortège reprend sa route.
Ce n'est donc pas un recueil de nouvelles ; mais dans ses ruptures comme dans sa continuité, un ensemble. Ce livre s'est composé en moi comme une figure ; chaque nouvelle ou récit (quelquefois le silence) en devenait l'un des traits. Il ne s'agit point là d'une technique préconçue ; il ne s'agissait que d'épouser l'esprit d'une œuvre – et de cet esprit découlait toute sa forme.
La procession est longue, et sans doute n'a-t-elle fait que quelques pas. Mais pour celui qui l'a menée, ou qui fut mené par elle, c'était bien une aventure. Bonne ou mauvaise, je m'y suis donné.»
Marcel Arland.
Voici cette procession vers un but incertain. Deux fois sa marche est suspendue, faisant place, dans ces temps de "repos", à une sorte de chronique où se mêlent des voix, des passants, des contes, des images et où la voix de l'auteur s'élève aussi, qui parle pour tous, fût-ce en parlant de lui-même. Apres quoi, le cortège reprend sa route.
Ce n'est donc pas un recueil de nouvelles ; mais dans ses ruptures comme dans sa continuité, un ensemble. Ce livre s'est composé en moi comme une figure ; chaque nouvelle ou récit (quelquefois le silence) en devenait l'un des traits. Il ne s'agit point là d'une technique préconçue ; il ne s'agissait que d'épouser l'esprit d'une œuvre – et de cet esprit découlait toute sa forme.
La procession est longue, et sans doute n'a-t-elle fait que quelques pas. Mais pour celui qui l'a menée, ou qui fut mené par elle, c'était bien une aventure. Bonne ou mauvaise, je m'y suis donné.»
Marcel Arland.