Le coup de barre
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Jean Cau – car c'est lui-même que l'auteur met en scène – veut écrire un roman. Il cherche un sujet original. Il réfléchit. Tous les sujets sont pris. Il regarde en soi-même, il regarde les autres. Rien qui vaille la peine. «Voilà qu'une idée s'approche. Je m'assieds et l'habille de mots. Alors, je la reconnais : elle n'est pas de moi. J'éprouve la même tristesse que le monsieur qui, ayant consciencieusement rempli ses devoirs d'époux et attendant avec fierté le neuvième mois, voit surgir un braillard au teint café au lait et aux cheveux crépus.»
Alors, sur les pages blanches de son cahier, il trace des barres, de simples barres. Son roman ne sera fait que de barres. Au fur et à mesure qu'il l'écrit, l'auteur trouve de plus en plus de raisons de s'éprendre de son texte. Ces raisons, il nous les donne, sous toutes sortes de formes, dialogues, souvenirs, anecdotes, observations, pages de journal, etc., et d'un récit cocasse, spirituel, mordant, il ne reste plus au lecteur qu'à tirer la substantifique moelle, car ce Traité de l'absurde, cette cruelle satire de la littérature et des littérateurs, mais aussi de la vie et du monde, sont sous leur apparence d'humour, de ruades et de paradoxes, d'une très grande richesse d'observation et de vérité, et aussi d'une profonde amertume.
Alors, sur les pages blanches de son cahier, il trace des barres, de simples barres. Son roman ne sera fait que de barres. Au fur et à mesure qu'il l'écrit, l'auteur trouve de plus en plus de raisons de s'éprendre de son texte. Ces raisons, il nous les donne, sous toutes sortes de formes, dialogues, souvenirs, anecdotes, observations, pages de journal, etc., et d'un récit cocasse, spirituel, mordant, il ne reste plus au lecteur qu'à tirer la substantifique moelle, car ce Traité de l'absurde, cette cruelle satire de la littérature et des littérateurs, mais aussi de la vie et du monde, sont sous leur apparence d'humour, de ruades et de paradoxes, d'une très grande richesse d'observation et de vérité, et aussi d'une profonde amertume.