Le Bénéfice du doute

Collection Le Chemin
Gallimard
Parution
François, le narrateur, termine ainsi la relation de l'événement qui a changé quelque chose en lui : «Je commençais l'absence d'Elisabeth. Trois jours s'étaient écoulés, petite marge imméritée d'un bonheur difficile, et cet état d'alerte, cette laborieuse tristesse en étaient le bénéfice.»
Voici les repères de cette histoire sans histoire : comme chaque matin , François entre dans un café. Une jeune fille y est assise, seule, qu'il remarque à peine. Quand il revient le soir, la jeune fille est toujours là, immobile, absente, naturelle. Ils échangent quelques mots, puis François l'emmène chez lui. Sans que rien ne se passe entre eux, ils vont vivre trois jours ensemble, à la fois étrangers l'un à l'autre et intimes au-delà de toute parole. Elle quitte alors François avec la même simplicité distante et douce, après avoir donné à ce jeune homme un bonheur, une nostalgie, une aspiration sans objet.