La porte à côté
Collection Blanche
Gallimard
Parution
C’est peut-être parce que son enfance s’est passée avant la guerre de 1914, au temps des délices des Champs-Élysées, et c’est sûrement parce qu’il a l’âme sensible qu’Antoine de Chombourg, épris de merveilleux, de poésie, plein d’amour pour les choses, hérite impunément un milliard 202 millions en espèces et titres, plus le château de Cinq-Cygne, de sa tante Antonine de Bourgeon. Installé à Cinq-Cygne, magnifique domaine plein d’étranges collections, il découvre le journal d’un de ses ancêtres, Hercule d’Oraison, qui vivait au XVIIIᵉ siècle. Ce journal lui révèle l’amour passionné de cet aïeul pour une mystérieuse et jeune et belle Sybille. Or, cette Sybille se matérialise, apparaît, fait des blagues à Antoine. Ce délicieux fantôme ne peut tolérer qu’Antoine ait des aventures sentimentales, et chaque fois qu’il en ébauche, Sybille y met fin. Et Antoine ne s’en plaint pas, tout au charme de son château, de ses souterrains, de ses bibliothèques murées, goûtant la vie qui «est comme une immense dentelle, une grande rose arachnéenne où tous les fils se rejoignent d’une année ou d’un siècle à l’autre, se perdent ou se retrouvent, forment des motifs compliqués tracés par d’invisibles mains, pour former, un jour peut-être, un dessin définitif ». Et Antoine retrouve enfin Sybille elle-même…
C’est un roman infiniment spirituel, situé entre le rêve et la réalité, entre le passé et le présent, et toujours dans la poésie.