La Peur qui rôde
Collection Chefs-d'œuvre du roman d'aventures
Gallimard
Parution
Aucun autre titre ne pouvait mieux convenir à ce roman.
La «Peur»! Elle apparaîtra au lecteur dès la première page sous l'aspect troublant de cet inconnu qui, revêtu d'une robe de bure, vient au milieu d'une fête costumée prédire le crime qui va se commettre quelques heures plus tard. Et quel curieux pays que ce Chanteloube perdu au cœur de l'Auvergne, dans la vallée sauvage où la Dordogne n'est encore qu'un torrent!
Ce roman a nécessité une documentation complète et une connaissance approfondie de toutes les pratiques de sorcellerie qui pendant des siècles ont permis à ceux qui s'y livraient de semer autour d'eux une véritable terreur. Ces pratiques ont-elles de nos jours complètement disparu? Non, s'il faut en croire les faits odieux dont s'est inspiré l'auteur et qui ont eu leur dénouement l'an dernier devant le tribunal d'Helsingfors.
En quelle atmosphère troublante se déroule ce roman! et comme elle nous enveloppe sans que nous y prenions garde. Sous les yeux du lecteur, les faits se précipitent, comme voulus par une force aveugle contre laquelle aucun obstacle ne peut se dresser.
Ce n'est pas contre un criminel que Stéphane Rupeyre a l'impression de lutter, et parfois, ce n'est plus un homme qu'il craint d'avoir à démasquer...
Certaines scènes, celle où il voit apparaître dans la maison du «chemin creux», l'ombre de «cette main aux doigts raidis et dont l'extrémité paraît singulièrement effilée», celle du cimetière de Chanteloube, sont des pages que le lecteur n'oubliera pas. Avec quelle maîtrise dans l'art d'impressionner elles sont écrites! Et l'on comprend que Rupeyre songe alors à ce tableau de la chute de l'Ange, aperçu dans la chambre de M. de Bussac, «où le personnage diabolique semble imposer sa présence», tandis que dans la bibliothèque voisine il vient de découvrir ce grimoire sur la couverture duquel est dessiné «un monstre dont le corps semble être celui d'un homme, et la tête celle d'un chien», près d'un homme dont les mains sont tachées de sang...
La correction et la richesse du style contribuent grandement à l'intérêt du livre.
La «Peur»! Elle apparaîtra au lecteur dès la première page sous l'aspect troublant de cet inconnu qui, revêtu d'une robe de bure, vient au milieu d'une fête costumée prédire le crime qui va se commettre quelques heures plus tard. Et quel curieux pays que ce Chanteloube perdu au cœur de l'Auvergne, dans la vallée sauvage où la Dordogne n'est encore qu'un torrent!
Ce roman a nécessité une documentation complète et une connaissance approfondie de toutes les pratiques de sorcellerie qui pendant des siècles ont permis à ceux qui s'y livraient de semer autour d'eux une véritable terreur. Ces pratiques ont-elles de nos jours complètement disparu? Non, s'il faut en croire les faits odieux dont s'est inspiré l'auteur et qui ont eu leur dénouement l'an dernier devant le tribunal d'Helsingfors.
En quelle atmosphère troublante se déroule ce roman! et comme elle nous enveloppe sans que nous y prenions garde. Sous les yeux du lecteur, les faits se précipitent, comme voulus par une force aveugle contre laquelle aucun obstacle ne peut se dresser.
Ce n'est pas contre un criminel que Stéphane Rupeyre a l'impression de lutter, et parfois, ce n'est plus un homme qu'il craint d'avoir à démasquer...
Certaines scènes, celle où il voit apparaître dans la maison du «chemin creux», l'ombre de «cette main aux doigts raidis et dont l'extrémité paraît singulièrement effilée», celle du cimetière de Chanteloube, sont des pages que le lecteur n'oubliera pas. Avec quelle maîtrise dans l'art d'impressionner elles sont écrites! Et l'on comprend que Rupeyre songe alors à ce tableau de la chute de l'Ange, aperçu dans la chambre de M. de Bussac, «où le personnage diabolique semble imposer sa présence», tandis que dans la bibliothèque voisine il vient de découvrir ce grimoire sur la couverture duquel est dessiné «un monstre dont le corps semble être celui d'un homme, et la tête celle d'un chien», près d'un homme dont les mains sont tachées de sang...
La correction et la richesse du style contribuent grandement à l'intérêt du livre.