La femme sans passé
Première parution en 1950
Édition reliée d'après la maquette de Mario Prassinos
Collection Reliures d'éditeur
Gallimard
Parution
Une femme s'enfuit à travers Montargis, cherche à prendre un train, n'y parvient pas. C'est Mado Lemoine, dont le mari, un riche apiculteur, est mort dramatiquement le matin même. Malard, capitaine d'une péniche à moteur, «La Berceuse», croise la passante en ville, lui parle ; comme elle semble affolée, perdue, et qu'elle dit vouloir se rendre à Paris, il lui offre, sans rien savoir d'elle, de faire le trajet à son bord. Elle accepte.
Le matelot de «La Berceuse», Jeanjean, accueille mal l'inconnue. Et le voyage commence, dans une chaleur étouffante. Sous l'œil envieux du matelot se développe une singulière idylle. Les incidents s'accumulent. Jeanjean découvre par les journaux l'identité de la jeune femme, que la police recherche : Lemoine a été assassiné soit par elle, soit par son régisseur, Iturbe, qui est arrêté. Jeanjean veut révéler la vérité à Malard, qui refuse de l'entendre : et c'est la bagarre. À Paris, le matelot fait chanter Mado, lui extorque une forte somme. Malard, qui était au courant de tout sans rien en dire, oblige Jeanjean à rendre l'argent. Ce sont alors les dernières péripéties : libération d'Iturbe, entrevue de Mado et de son avocat, recherches des policiers qui, peu à peu, referment leur cercle autour de Mado et du port d'attache de «La Berceuse»... Mado dit adieu à Malard. Après quoi...
Serge Groussard a évoqué avec une profonde vérité le drame d'une femme sensuelle, lucide et froide, incapable de résister à son désir, et que hante le remords. Le personnage de Malard, ce marinier qui «serait allé haut et loin sans l'immense injustice du monde», donne sa pleine résonance à l'ouvrage. La question d'argent, la tragédie des faibles, le gouffre qui sépare les classes, ce sont ici des thèmes importants.
Le monde des mariniers (un milieu secret, replié sur lui-même, que Serge Groussard a longuement étudié) est peint en pleine pâte. On est présent sur cette péniche qui glisse lentement entre les berges, pendant cinq journées traversées d'éclats de rire, mais chargées d'angoisse et d'un triste bonheur.
Le matelot de «La Berceuse», Jeanjean, accueille mal l'inconnue. Et le voyage commence, dans une chaleur étouffante. Sous l'œil envieux du matelot se développe une singulière idylle. Les incidents s'accumulent. Jeanjean découvre par les journaux l'identité de la jeune femme, que la police recherche : Lemoine a été assassiné soit par elle, soit par son régisseur, Iturbe, qui est arrêté. Jeanjean veut révéler la vérité à Malard, qui refuse de l'entendre : et c'est la bagarre. À Paris, le matelot fait chanter Mado, lui extorque une forte somme. Malard, qui était au courant de tout sans rien en dire, oblige Jeanjean à rendre l'argent. Ce sont alors les dernières péripéties : libération d'Iturbe, entrevue de Mado et de son avocat, recherches des policiers qui, peu à peu, referment leur cercle autour de Mado et du port d'attache de «La Berceuse»... Mado dit adieu à Malard. Après quoi...
Serge Groussard a évoqué avec une profonde vérité le drame d'une femme sensuelle, lucide et froide, incapable de résister à son désir, et que hante le remords. Le personnage de Malard, ce marinier qui «serait allé haut et loin sans l'immense injustice du monde», donne sa pleine résonance à l'ouvrage. La question d'argent, la tragédie des faibles, le gouffre qui sépare les classes, ce sont ici des thèmes importants.
Le monde des mariniers (un milieu secret, replié sur lui-même, que Serge Groussard a longuement étudié) est peint en pleine pâte. On est présent sur cette péniche qui glisse lentement entre les berges, pendant cinq journées traversées d'éclats de rire, mais chargées d'angoisse et d'un triste bonheur.