La compagne de l'homme
Collection Blanche
Gallimard
Parution
«La femme a été créée paur être la compagne de l'homme», affirment les Écritures.
Si elles disent vrai, que venait faire sur terre, à la fin du siècle dernier, Louise Botrel, enfant misérable et monstrueusement laide, pour qui le destin naturel de la femme ne pourrait jamais s'accomplir?
L'existence de Louise Botrel pouvait-elle avoir quand même une signification, prendre une valeur, s'affirmer comme une réussite?
Telle est la question qui se pose tout au long du récit, où nous voyons Louise Botrel s'élever peu à peu, en dépit de la malédiction qui pèse sur elle, à force d' intelligence et de volonté. Elle s'arrache au milieu sordide qui fut celui de son enfance, passe des examens, devient une «demoiselle», fonde une institution pour jeunes filles aristocratiques, dont le succès, lié à celui d'une plage nouvellement créée, prend bientôt d'extraordinaires proportions. La vie de Louise Botrel, Louise la laide, Louise la maudite, apparaît ainsi, au prix de luttes incessantes et de déchirements continuels, comme une victoire sur le destin.
Une multitude de personnages savoureux, attachants ou burlesques s'animent autour de l'héroïne du roman : Jézéquel le voiturier, à qui la mère de Louise payait ses courses en nature, le sénateur comte et la comtesse de la Mottais qui aidèrent Louise par mépris de la bourgeoisie, le charmant vieil Anglais Webston dont la femme avait une façon originale d'encourager la viticulture française, l'adorable et inquiétante Guillemette de Kérouzière, M. Cordier le tanneur qui s'était ruiné en donnant ses peaux de moutons pour les soldats en 1871, et tant d'autres encore comme Berthier le ministre, toujours à court de rubans de la Légion d'Honneur, et la tendre Geneviève qui révèle à Louise le sentiment maternel et provoque une crise dont Louise sort triomphante.
Triomphante mais perdante peut-être en définitive, selon les Écritures, puisque jamais elle n'aura été la compagne d'un homme.
Si elles disent vrai, que venait faire sur terre, à la fin du siècle dernier, Louise Botrel, enfant misérable et monstrueusement laide, pour qui le destin naturel de la femme ne pourrait jamais s'accomplir?
L'existence de Louise Botrel pouvait-elle avoir quand même une signification, prendre une valeur, s'affirmer comme une réussite?
Telle est la question qui se pose tout au long du récit, où nous voyons Louise Botrel s'élever peu à peu, en dépit de la malédiction qui pèse sur elle, à force d' intelligence et de volonté. Elle s'arrache au milieu sordide qui fut celui de son enfance, passe des examens, devient une «demoiselle», fonde une institution pour jeunes filles aristocratiques, dont le succès, lié à celui d'une plage nouvellement créée, prend bientôt d'extraordinaires proportions. La vie de Louise Botrel, Louise la laide, Louise la maudite, apparaît ainsi, au prix de luttes incessantes et de déchirements continuels, comme une victoire sur le destin.
Une multitude de personnages savoureux, attachants ou burlesques s'animent autour de l'héroïne du roman : Jézéquel le voiturier, à qui la mère de Louise payait ses courses en nature, le sénateur comte et la comtesse de la Mottais qui aidèrent Louise par mépris de la bourgeoisie, le charmant vieil Anglais Webston dont la femme avait une façon originale d'encourager la viticulture française, l'adorable et inquiétante Guillemette de Kérouzière, M. Cordier le tanneur qui s'était ruiné en donnant ses peaux de moutons pour les soldats en 1871, et tant d'autres encore comme Berthier le ministre, toujours à court de rubans de la Légion d'Honneur, et la tendre Geneviève qui révèle à Louise le sentiment maternel et provoque une crise dont Louise sort triomphante.
Triomphante mais perdante peut-être en définitive, selon les Écritures, puisque jamais elle n'aura été la compagne d'un homme.