Collectif
L'Orient de Saladin
. L'art des Ayyoubides
Textes anglais, allemands et arabes respectivement traduits par Jeanne Bouniort, Sophie Makariou, Gabriel Martinez-Gros, Reinold Werner, Mendez et Antoine Jockey
Coédition Gallimard/Institut du Monde arabe
Édition publiée sous la direction de Sophie Makariou
Collection Livres d'Art
Gallimard
Parution
Le nom de Saladin fait immédiatement penser aux croisades, période qui vit s'affronter musulmans et Francs, chacun étant l'infidèle de l'autre.
L'image devenue mythique du plus acharné adversaire des croisés, qui reprit Jérusalem suite à la défaite de Hattîn en 1187, masque une autre réalité : celle d'un moment fort de la civilisation arabo-musulmane. Saladin est en effet le fondateur de la dynastie ayyoubide - d'après le nom de son père Ayyûb, chef militaire d'origine kurde - , dont l'autorité s'exerça sur l'Égypte et la Syrie à travers les différentes branches de la famille. En moins d'un siècle, la culture, l'art et l'architecture connaissent un extraordinaire développement donnant aux productions ayyoubides leur identité particulière. Damas, Alep et Le Caire deviennent les villes du pouvoir pour les princes et leur entourage, générant un important mouvement de constructions : fortifications, citadelles, madrasas, mausolées qui, de nos jours encore, marquent le paysage de ces villes. Celles-ci sont aussi des centres de production d'objets mobiliers destinés entre autres, à la Cour des princes. Céramiques, textiles, mais surtout objets en métal incrusté d'argent (bassins, aiguières, chandeliers...) et verres émaillés et dorés (gobelets...) témoignent de la qualité du travail des artisans et des artistes. Ces productions bénéficient aussi du fort courant d'échanges, tant avec l'Extrême-Orient qu'avec l'Occident.
L'image devenue mythique du plus acharné adversaire des croisés, qui reprit Jérusalem suite à la défaite de Hattîn en 1187, masque une autre réalité : celle d'un moment fort de la civilisation arabo-musulmane. Saladin est en effet le fondateur de la dynastie ayyoubide - d'après le nom de son père Ayyûb, chef militaire d'origine kurde - , dont l'autorité s'exerça sur l'Égypte et la Syrie à travers les différentes branches de la famille. En moins d'un siècle, la culture, l'art et l'architecture connaissent un extraordinaire développement donnant aux productions ayyoubides leur identité particulière. Damas, Alep et Le Caire deviennent les villes du pouvoir pour les princes et leur entourage, générant un important mouvement de constructions : fortifications, citadelles, madrasas, mausolées qui, de nos jours encore, marquent le paysage de ces villes. Celles-ci sont aussi des centres de production d'objets mobiliers destinés entre autres, à la Cour des princes. Céramiques, textiles, mais surtout objets en métal incrusté d'argent (bassins, aiguières, chandeliers...) et verres émaillés et dorés (gobelets...) témoignent de la qualité du travail des artisans et des artistes. Ces productions bénéficient aussi du fort courant d'échanges, tant avec l'Extrême-Orient qu'avec l'Occident.