Journal
(1942-1949)
Édition reliée d'après la maquette de Paul Bonet
Collection Reliures d'éditeur
Gallimard
Parution
Paul Valéry a écrit : «La sagesse de Goethe fut simplement de vivre très longtemps sans déchéance, à une époque très remuée.» Ce sera aussi la sagesse de Gide, qui nous livre les dernières années de son Journal, où nous retrouvons, au cours de son itinéraire de Tunis (1942) à Paris (1949) par le Maroc, l’Algérie, l’Italie et l’Égypte, au cours de ces sept années «remuées» où la face du monde a changé – avec quel grincement! – son insatiable curiosité, son don de sympathie, sa puissance de travail, son besoin d’affection, son inaltérable jeunesse.
Il semble qu’au cours de cette période, Gide se détache de soi-même : de longs jours s’écoulent où il abandonne ses carnets ; puis il y revient pour quelques temps, et là où nous aurions attendu quelque lassitude, il donne des pages d’une vigueur, d’une concentration de pensée exceptionnelles. Jamais Gide n’a été plus attentif.
Il semble qu’au cours de cette période, Gide se détache de soi-même : de longs jours s’écoulent où il abandonne ses carnets ; puis il y revient pour quelques temps, et là où nous aurions attendu quelque lassitude, il donne des pages d’une vigueur, d’une concentration de pensée exceptionnelles. Jamais Gide n’a été plus attentif.