Harriette mon ange
. Mémoires d'Harriette Wilson
Adapt. de l'anglais par Marie Viton
Collection Hors série Connaissance
Gallimard
Parution
Harriette Dubochet, plus connue sous le nom d'Harriette Wilson, était fille d'un horloger suisse et d'une Anglaise. Née à Londres en 1786, elle devint, à quinze ans, la maîtresse de Lord Craven, qui l'ennuyait à mourir en dessinant sans cesse des cacaotiers . Elle le quitta assez vite pour Frédéric Lamb, et commença, dès lors, une carrière fort brilliante dans la vie galante de Londres. Beaucoup plus tard, et dans le désir de gagner de l'argent par une sorte de chronique scandaIeuse, elle publia ses Mémoires (1825), qui eurent un
très vif succès. Trente éditions se succédèrent en une année. Londres et la gentry furent scandalisés ; des procès intentés ; Harriette alors, usant du procédé classique de chantage, menaça de publier un second livre. Pour obtenir son silence, la famille de Beaufort la
couvrit d'argent. Elle se tut, se maria bourgeoisement et finit tranquillement sa vie en 1846.
Ses Mémoires ont conservé une extraordinaire fraîcheur. Harriette raconte avec beaucoup d'esprit ses nombreuses liaisons et ses flirts avec les hommes les plus huppés ; elle n'aime que se distraire, elle n'apprécie chez les hommes que leur beauté, ce qui ne l'empêche nulIement de porter sur eux des jugements fort caustiques et souvent très drôles ; elle a besoin d'argent, certes, mais n'est pas vénale ; elle est gourmande du plaisir de plaire. Dans cette galerie d'hommes célèbres qu'elle nous montre, où figurent entre autres Wellington, le beau Brummel, Byron, deux seulement ont inspiré à Harriette un sentiment profond qui la fit souffrir : Lord Ponsonby et Meyler. Mais Harriette, qui pensait que «jamais une belle dame ne mourra d'amour, tant qu'il existera d'autres hommes aussi aimables que l'amant qu'elle pleure», sut se consoler et retrouver cette bonne humeur, cet enjouement qui durent être son plus doux charme et qui font celui de son livre.
Ses Mémoires ont conservé une extraordinaire fraîcheur. Harriette raconte avec beaucoup d'esprit ses nombreuses liaisons et ses flirts avec les hommes les plus huppés ; elle n'aime que se distraire, elle n'apprécie chez les hommes que leur beauté, ce qui ne l'empêche nulIement de porter sur eux des jugements fort caustiques et souvent très drôles ; elle a besoin d'argent, certes, mais n'est pas vénale ; elle est gourmande du plaisir de plaire. Dans cette galerie d'hommes célèbres qu'elle nous montre, où figurent entre autres Wellington, le beau Brummel, Byron, deux seulement ont inspiré à Harriette un sentiment profond qui la fit souffrir : Lord Ponsonby et Meyler. Mais Harriette, qui pensait que «jamais une belle dame ne mourra d'amour, tant qu'il existera d'autres hommes aussi aimables que l'amant qu'elle pleure», sut se consoler et retrouver cette bonne humeur, cet enjouement qui durent être son plus doux charme et qui font celui de son livre.