Et je franchis le mur...

Trad. de l'anglais par Marie Viton
Gallimard
Parution
Le 26 octobre 1941, Monica Baldwin, nièce de l'ancien Premier Ministre britannique Stanley Baldwin, abandonna le couvent dans lequel, pendant vingt-huit ans, elle avait mené la vie religieuse la plus recluse. Elle était relevée de ses vœux.
Cette extraordinaire aventure commence en 1914, au début de la Première Guerre mondiale. La jeune Monica avait dix-sept ans. Elle croyait fermement avoir la vocation et, en dépit de tous les conseils, accomplit son noviciat, prononça ses vœux et entra, contre le gré de ses parents, dans l'ordre contemplatif des Chanoinesses régulières de Latran de Saint-Augustin. Elle s'aperçut au bout de dix ans que, loin d'avoir l'esprit mystique et contemplatif, elle était au contraire une jeune femme romanesque, imaginative, portée à la rêverie et douée pour écrire. Pendant dix-huit ans, par orgueil, par désespoir, elle lutta contre elle-même avant de demander enfin à retourner dans le siècle.
Cette délivrance lui fut accordée par rescrit spécial de Rome, et elle rentra en Angleterre au moment où Londres était journellement bombardée par les avions allemands. Mais Monica, à quarante-cinq ans, découvrait la vie. Tout lui était matière à surprises : la coupe des habits, la radio (qui, lorsqu'elle l'entendit pour la première fois, la plongea dans une véritable terreur), les dessins animés de WaIt Disney, etc.
L'auteur ne se contente pas de nous donner, avec humour et vivacité, une simple autobiographie. Son livre est un document unique sur la vie d'un couvent cloîtré, qui passionnera le public chrétien aussi bien que les non-pratiquants.
Après avoir vécu un temps à Killarney, en Irlande, Monica Baldwin est revenue en Angleterre, où elle a poursuivi, sur Saint Augustin, et sur la période de 427 à 385 avant Jésus-Christ, des travaux qui font autorité.