Conversation-Sinfonietta
. Essai d'orchestration typographique par Massin
Réalisé avec la collaboration du studio Hollenstein
Collection La Lettre et l'Esprit
Gallimard
Parution
Les six voix de ce sextuor (soprano, ténor, deux contraltos et deux basses) sont ici interprétées à l'aide de six caractères typographiques
différents, la voix la plus haute bénéficiant d'un caractère léger, presque aérien, les voix basses, au contraire, s'exprimant dans un registre naturellement plus grave, plus lourd, et les voix mezzo dans une «couleur» et un dessin typographique intermédiaires.
Nous avons donc été amenés à disposer les voix au niveau même de leur registre, depuis la voix soprano placée très haut jusqu'aux basses qui occupent la partie inférieure de la page. En d'autres termes, la page se présente comme une partition d'orchestre – portées musicales en moins – tandis que le lecteur occupe en quelque sorte la place du chef d'orchestre.
S'il surmonte les petites difficultés initiales (toute innovation comporte nécessairement l'effort d'adaptation à des règles nouvelles) le lecteur-interprète-spectateur prendra peut-être un plaisir plus sensible à entendre mentalement la musique de cette savoureuse conversation-sinfonietta dans cette présentation nouvelle.
Nous avons donc été amenés à disposer les voix au niveau même de leur registre, depuis la voix soprano placée très haut jusqu'aux basses qui occupent la partie inférieure de la page. En d'autres termes, la page se présente comme une partition d'orchestre – portées musicales en moins – tandis que le lecteur occupe en quelque sorte la place du chef d'orchestre.
S'il surmonte les petites difficultés initiales (toute innovation comporte nécessairement l'effort d'adaptation à des règles nouvelles) le lecteur-interprète-spectateur prendra peut-être un plaisir plus sensible à entendre mentalement la musique de cette savoureuse conversation-sinfonietta dans cette présentation nouvelle.