Gallimard
Parution
Avec les romans de Peter Cheyney – avec Cet homme est dangereux en particulier –, la légende du gangster grand seigneur, loyal, chevaleresque et désintéressé, reçoit un rude coup. Le gangster de Peter Cheyney est un être profondément vicieux, et qui a pour le mal, sous toutes ses formes, un goût qui ressemble vraiment à une perversion. Le crime est pour lui ce que peuvent être l'alcool et la morphine pour d'autres. Il mène une vie sur la fin de laquelle il a peu d'illusion : il «passera à la friture», comme il dit ; entendez qu'il s'assiéra sur la chaise électrique. Et si, par hasard, la police le manquait, ses complices ne manqueraient pas de l'y envoyer par une trahison longuement complotée.
Peter Cheyney excelle à rendre cet atmosphère de trahison, de ruse, de cruauté froide qui est la seule où puissent respirer ces «hommes dangereux». Ils aiment moins voler que tuer ; et ils aiment moins tuer que torturer. Ils trouvent dans le viol sans risques, dans la torture infligée à un prisonnier, une volupté qui s'apparente au sadisme. Car la lâcheté semble être l'un des traits dominants de ces caractères monstrueux.
À eux s'oppose le caractère du «Fédé» (le Policier fédéral,) entièrement dévoué à sa tâche, mais qui, sachant bien quel gibier il chasse, ne s'embarrasse pas non plus de scrupule. «J'ai idée, dit le policier, que je suis à la fois juge, jury, tribunal, et tout, et je te condamne, tiens toi bien...» C'est évidemment le langage qu'il faut tenir : on peut faire confiance aux policiers de Peter Cheyney pour le tenir jusqu'au bout.
Pour conter ces sombres et sanglantes histoires, Peter Cheyney use d'un style extraordinairement imagé, plein de lyrisme et de violence, pour lequel le traducteur a su trouver de parfaites équivalences.
Peter Cheyney excelle à rendre cet atmosphère de trahison, de ruse, de cruauté froide qui est la seule où puissent respirer ces «hommes dangereux». Ils aiment moins voler que tuer ; et ils aiment moins tuer que torturer. Ils trouvent dans le viol sans risques, dans la torture infligée à un prisonnier, une volupté qui s'apparente au sadisme. Car la lâcheté semble être l'un des traits dominants de ces caractères monstrueux.
À eux s'oppose le caractère du «Fédé» (le Policier fédéral,) entièrement dévoué à sa tâche, mais qui, sachant bien quel gibier il chasse, ne s'embarrasse pas non plus de scrupule. «J'ai idée, dit le policier, que je suis à la fois juge, jury, tribunal, et tout, et je te condamne, tiens toi bien...» C'est évidemment le langage qu'il faut tenir : on peut faire confiance aux policiers de Peter Cheyney pour le tenir jusqu'au bout.
Pour conter ces sombres et sanglantes histoires, Peter Cheyney use d'un style extraordinairement imagé, plein de lyrisme et de violence, pour lequel le traducteur a su trouver de parfaites équivalences.