Camus
Gallimard
Parution
Bien avant qu’il eût obtenu le Prix Nobel 1957 à l’âge de quarante-quatre ans, Albert Camus avait connu une réputation mondiale. Son œuvre cependant n’avait pas encore fait l’objet d’une étude systématique. Quoique nous puissions attendre de lui une œuvre beaucoup plus ample, nous avons estimé qu’il était opportun de procéder à une première mise au point.
C’est à Jean-Claude Brisville qu’a été confié le soin de mener à bien ce travail et qui expose en ces termes le principe de son essai : «La richesse d’une œuvre se mesure au nombre d’interprétations qu’elle peut susciter. Il semble, jusqu’à présent, que la critique ait été plus sensible à la pensée d’Albert Camus qu’à son art, et que le philosophe – ou disons mieux le moraliste – ait quelque peu masqué chez lui l’écrivain. Son esthétique, c’est elle d’abord que cet essai, dans ses limites, s’est efforcé de dégager. Mais le culte de la beauté n’exclut pas le goût de la vérité – et nous verrions volontiers pour notre part dans l’œuvre de Camus le lieu de leur dialogue et de leur réconciliation.»