Bulles d'air
Préface de Paul Fort
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Le grand poète Paul Fort a bien voulu accepter d'être le parrain de ces poèmes. Fieschi n'est pas d'ailleurs tout à fait inconnu du public – et comme critique, puisqu'il tient la chronique du roman dans la Nouvelle Revue Française –, et comme poète puisque quelques-uns de ses poèmes ont déjà paru dans la même revue, en mai 1941 et octobre 1942. D'autres avaient paru antérieurement dans Mesures, en avril 1938.
Ce qui caractérise cet ensemble, à la fois très divers et marqué d'une forte unité, c'est d'abord la simplicité. L'auteur a voulu réduire tout l'attirail d'images, de rimes, de règles de toute sorte, moyens nécessaires de la poésie, mais qui sont parfois encombrants, comme des échafaudages qui masquent l'édifice. Ici, nul intermédiaire entre le poème et le lecteur.
Quant au fond, ce qui paraît faire l'essentiel de cette poésie, c'est la sensibilité. L'auteur a cru que la mission éternelle de la poésie était de parler directement au cœur, et que la poésie, trop volontiers «cérébrale», de notre temps y avait souvent manqué. Il a éprouvé la vérité du conseil que donnait le vieux Boileau : «C'est peu d'être poète, il faut être amoureux».
Enfin l'auteur a pensé que la poésie, populaire dans ses origines, ne saurait être à l'aise dans les constructions subtiles où seuls, quelques habiles pourraient trouver du plaisir, et que voulant être communiquée et révélée à tous, elle devait avoir en elle de la facilité.
Simplicité, sensibilité, facilité, telles sont donc les vertus que l'auteur a souhaité donner à ses poèmes. Il pense avoir gardé ainsi le meilleur de la tradition, et il espère avoir fait, tout de même, quelque chose de nouveau.
Ce qui caractérise cet ensemble, à la fois très divers et marqué d'une forte unité, c'est d'abord la simplicité. L'auteur a voulu réduire tout l'attirail d'images, de rimes, de règles de toute sorte, moyens nécessaires de la poésie, mais qui sont parfois encombrants, comme des échafaudages qui masquent l'édifice. Ici, nul intermédiaire entre le poème et le lecteur.
Quant au fond, ce qui paraît faire l'essentiel de cette poésie, c'est la sensibilité. L'auteur a cru que la mission éternelle de la poésie était de parler directement au cœur, et que la poésie, trop volontiers «cérébrale», de notre temps y avait souvent manqué. Il a éprouvé la vérité du conseil que donnait le vieux Boileau : «C'est peu d'être poète, il faut être amoureux».
Enfin l'auteur a pensé que la poésie, populaire dans ses origines, ne saurait être à l'aise dans les constructions subtiles où seuls, quelques habiles pourraient trouver du plaisir, et que voulant être communiquée et révélée à tous, elle devait avoir en elle de la facilité.
Simplicité, sensibilité, facilité, telles sont donc les vertus que l'auteur a souhaité donner à ses poèmes. Il pense avoir gardé ainsi le meilleur de la tradition, et il espère avoir fait, tout de même, quelque chose de nouveau.