Blanc
Collection Blanche
Gallimard
Parution
«Un des meilleurs interprètes de notre génération, quand il s’attendrit sur lui-même, aime à parler de la «sainte liberté de l’amour» que connurent les gens de son âge ; mais ailleurs, revenant à une autre humeur, il gémit sur cette «effroyable facilité de l’amour».
Blanc, lui, avait accepté cette aisance sans l’adorer ni la maudire. Il ne s’interrogeait guère, content de jouir des variations de la vie. Mais il s’aperçoit un jour que cette expérience exquise ne lui sert à rien. Les jeunes gens des années 20-30 ont trop cru que l’esprit et la sensibilité s’affranchissaient au gré de leurs désirs, alors que seules les conditions extérieures de vie avaient été modifiées au point de permettre d’éluder les véritables problèmes sans inconvénient grave. Que ceux-ci se manifestent à l’improviste, c’est alors l’indécision, et, si le cœur est pur, l’impuissance.
Après avoir vécu dans plusieurs grandes villes de l’Europe, Blanc revient dans son pays natal, petit bourg des Alpes, dont les mœurs contrarieront sa liberté, d’autant plus qu’il n’est tout de même pas assez riche pour les transgresser avec désinvolture. Il y deviendra amoureux, mais, pour la première fois, ses sentiments mettent en jeu une destinée, tout simplement parce que celle qu’il rencontre est pauvre, vierge, et qu’elle l’aime. Lui qui a fait l’amour à tant de femmes découvre alors qu’il n’a pas l’âme d’un séducteur. Incapable de trouver un accord entre la logique des mœurs et celle des passions, il connaîtra le désarroi romantique des libertins honnêtes, qui est bien la source des pires erreurs.
Ce roman n’est d’ailleurs pas un essai d’analyse sentimentale. C’est un récit auquel l’ironie du destin donne un dénouement cruel, injuste, et surtout d’une navrante vulgarité, que les dernières pages ne parviennent pas à relever.»
Louis Francis.
Blanc, lui, avait accepté cette aisance sans l’adorer ni la maudire. Il ne s’interrogeait guère, content de jouir des variations de la vie. Mais il s’aperçoit un jour que cette expérience exquise ne lui sert à rien. Les jeunes gens des années 20-30 ont trop cru que l’esprit et la sensibilité s’affranchissaient au gré de leurs désirs, alors que seules les conditions extérieures de vie avaient été modifiées au point de permettre d’éluder les véritables problèmes sans inconvénient grave. Que ceux-ci se manifestent à l’improviste, c’est alors l’indécision, et, si le cœur est pur, l’impuissance.
Après avoir vécu dans plusieurs grandes villes de l’Europe, Blanc revient dans son pays natal, petit bourg des Alpes, dont les mœurs contrarieront sa liberté, d’autant plus qu’il n’est tout de même pas assez riche pour les transgresser avec désinvolture. Il y deviendra amoureux, mais, pour la première fois, ses sentiments mettent en jeu une destinée, tout simplement parce que celle qu’il rencontre est pauvre, vierge, et qu’elle l’aime. Lui qui a fait l’amour à tant de femmes découvre alors qu’il n’a pas l’âme d’un séducteur. Incapable de trouver un accord entre la logique des mœurs et celle des passions, il connaîtra le désarroi romantique des libertins honnêtes, qui est bien la source des pires erreurs.
Ce roman n’est d’ailleurs pas un essai d’analyse sentimentale. C’est un récit auquel l’ironie du destin donne un dénouement cruel, injuste, et surtout d’une navrante vulgarité, que les dernières pages ne parviennent pas à relever.»
Louis Francis.