Antoine de Saint-Exupéry
Collection Hors série Connaissance
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
1994
Il est très rare qu'on puisse dire d'un homme qu'il agit selon ses convictions. Cela, qui devrait être naturel et ne pas faire de question, est devenu un éloge, et peut-être le plus beau. Nul ne l'a mieux mérité qu'Antoine de Saint-Exupéry, et c'est ce qui ressort d'abord à la lecture de la biographie du «poète volant» que Pierre Chevrier a écrite avec la plus chaleureuse amitié, une admiration lucide et une connaissance parfaite de l'œuvre, de la pensée et de la vie du grand écrivain.
Né en juin 1900, disparu en juillet 1944 – les Anciens auraient dit qu'il s'est perdu dans le ciel et en auraient fait un mythe – Antoine de Saint-Exupéry a toujours, sa vie durant, mêlé et soumis l'action la plus virile à la pensée la plus désintéressée, la plus pure. On le devinait ; on le sait maintenant par les nombreux extraits de sa correspondance et de ses notes, la plupart inédits, que Pierre Chevrier donne dans son livre, qui est publié sous les auspices de la Société des Amis de Saint-Exupéry.
Nous le découvrons géomètre, physicien, passionné par les problèmes actuels de la science et s'amusant à résoudre ceux qui se rapportent à son métier d'aviateur par des inventions qui révèlent la richesse de son imagination.
Pierre Chevrier semble vouloir éviter l'interprétation ou la synthèse, qui trop souvent tentent le biographe et l'historien, afin de laisser aux paroles du disparu leur résonance authentique. Pourtant, tout au long de cet ouvrage nous sentons cette angoisse de Saint-Exupéry à l'égard de l'humanité qu'il résumera peu de temps avant sa mort : «...Si je rentre vivant... il ne se posera pour moi qu'un problème : que peut-on, que faut-il dire aux hommes?»
Né en juin 1900, disparu en juillet 1944 – les Anciens auraient dit qu'il s'est perdu dans le ciel et en auraient fait un mythe – Antoine de Saint-Exupéry a toujours, sa vie durant, mêlé et soumis l'action la plus virile à la pensée la plus désintéressée, la plus pure. On le devinait ; on le sait maintenant par les nombreux extraits de sa correspondance et de ses notes, la plupart inédits, que Pierre Chevrier donne dans son livre, qui est publié sous les auspices de la Société des Amis de Saint-Exupéry.
Nous le découvrons géomètre, physicien, passionné par les problèmes actuels de la science et s'amusant à résoudre ceux qui se rapportent à son métier d'aviateur par des inventions qui révèlent la richesse de son imagination.
Pierre Chevrier semble vouloir éviter l'interprétation ou la synthèse, qui trop souvent tentent le biographe et l'historien, afin de laisser aux paroles du disparu leur résonance authentique. Pourtant, tout au long de cet ouvrage nous sentons cette angoisse de Saint-Exupéry à l'égard de l'humanité qu'il résumera peu de temps avant sa mort : «...Si je rentre vivant... il ne se posera pour moi qu'un problème : que peut-on, que faut-il dire aux hommes?»
