Bruno est un jeune homme ardent et sombre ; Jacqueline est une jeune femme très belle, pleine de délicatesse, mais faible, irrésolue, soumise aux jugements du monde et aux commandements de la religion. Entre ces deux êtres l'amour interviendra bientôt. Pour Bruno, il prendra la forme d'une passion féroce qui fera souffrir et le transformera parfois lui-même en bourreau. Quant à Jacqueline, non moins passionnée, la timidité, la crainte la feront reculer sans cesse devant le bonheur.
Ce drame est dominé par Marité, sœur de Bruno,
personnage infiniment troublant, doué d'une vie puissante et d'un esprit aigu.
Le Dieu nu est véritablement l'histoire d'un amour : la naissance, son paroxysme et sa «décristallisation». Robert Margerit en décrit toutes les phases avec une sûreté d'analyse et une économie de moyens qui rendent un son inusité dans la littérature actuelle. Son roman, passionné et brûlant, hymne au «Dieu nu»,
dieu de l'Amour, ne cesse jamais d'être chaste.