Vie de Samuel Johnson
Trad. de l'anglais par J.-P. Le Hoc
Collection Les Classiques anglais
Gallimard
Parution
La Vie de Samuel Johnson par James Boswell, publiée en 1791, est considérée comme le chef-d'œuvre de la biographie anglaise.
Samuel Johnson, auteur d'un Dictionnaire de la langue anglaise, d'un roman oriental : Rasselas, d'une Vie des poètes anglais et d'un certain nombre d'œuvres mineures, est une des figures les plus curieuses du XVIIIᵉ siècle anglais. C'est son caractère, surtout, qui était remarquable, et sa conversation, pleine d'humour, d'érudition, d'esprit critique.
James Boswell (1740-1793) fut pour Samuel Johnson un ami extraordinairement dévoué et fidèle. Pendant vingt ans, à dater de 1763, il prit soin de noter scrupuleusement les paroles, les anecdotes, les jugements, les brillants paradoxes de Johnson. Après la mort de celui-ci, survenue en 1784, il réunit toutes ses notes et en composa le livre que voici. La Vie de Samuel Johnson suit un ordre chronologique.
Les conversations du héros, les plus savoureuses et les plus goûtées de son temps, sont reproduites littéralement. L'esprit aigu, l'énorme érudition, l'originalité fracassante de Johnson y triomphent. Sa puissante vitalité y apparaît mieux encore que dans ses propres œuvres : Boswell a, pour ainsi dire, photographié son modèle. On voit se détacher avec un relief étonnant cet homme rude, actif, athlétique, au visage ravagé par la petite vérole, à la perruque en désordre, au caractère inconstant, tantôt disputeur, tantôt mélancolique et sombre, mais toujours le roi des salons par ses propos étincelants et ses paradoxes vertigineux.
Bien que fort pauvre, Samuel Johnson, que soutenait une foi profonde, se montrait infiniment charitable : c'est ainsi qu'il entretenait un vieux médecin et quatre malheureuses femmes. En échange, le premier lui donnait à supporter toutes sortes de charlataneries, les autres leur caractère exécrable et leurs ragots.
La Vie de Samuel Johnson, qui compte cent soixante-trois ans d'âge, n'a rien perdu de sa fraîcheur. Elle jouit en Angleterre de la même popularité qu'au XVIIIᵉ et au XIXᵉ siècle.
Samuel Johnson, auteur d'un Dictionnaire de la langue anglaise, d'un roman oriental : Rasselas, d'une Vie des poètes anglais et d'un certain nombre d'œuvres mineures, est une des figures les plus curieuses du XVIIIᵉ siècle anglais. C'est son caractère, surtout, qui était remarquable, et sa conversation, pleine d'humour, d'érudition, d'esprit critique.
James Boswell (1740-1793) fut pour Samuel Johnson un ami extraordinairement dévoué et fidèle. Pendant vingt ans, à dater de 1763, il prit soin de noter scrupuleusement les paroles, les anecdotes, les jugements, les brillants paradoxes de Johnson. Après la mort de celui-ci, survenue en 1784, il réunit toutes ses notes et en composa le livre que voici. La Vie de Samuel Johnson suit un ordre chronologique.
Les conversations du héros, les plus savoureuses et les plus goûtées de son temps, sont reproduites littéralement. L'esprit aigu, l'énorme érudition, l'originalité fracassante de Johnson y triomphent. Sa puissante vitalité y apparaît mieux encore que dans ses propres œuvres : Boswell a, pour ainsi dire, photographié son modèle. On voit se détacher avec un relief étonnant cet homme rude, actif, athlétique, au visage ravagé par la petite vérole, à la perruque en désordre, au caractère inconstant, tantôt disputeur, tantôt mélancolique et sombre, mais toujours le roi des salons par ses propos étincelants et ses paradoxes vertigineux.
Bien que fort pauvre, Samuel Johnson, que soutenait une foi profonde, se montrait infiniment charitable : c'est ainsi qu'il entretenait un vieux médecin et quatre malheureuses femmes. En échange, le premier lui donnait à supporter toutes sortes de charlataneries, les autres leur caractère exécrable et leurs ragots.
La Vie de Samuel Johnson, qui compte cent soixante-trois ans d'âge, n'a rien perdu de sa fraîcheur. Elle jouit en Angleterre de la même popularité qu'au XVIIIᵉ et au XIXᵉ siècle.