Un portrait de Vincent Van Gogh

Voici, enfin, l'édition française (remaniée et augmentée) d'un livre écrit en français, qui ne fut jamais édité et réédité qu'à l'étranger où il est devenu tout doucement un ouvrage presque classique.
Traité d'une manière neuve, ce «portrait» marque une réaction contre la mode des vies romancées. Un portrait psychologique d'un peintre replacé dans ses paysages, que l'auteur connaît bien. Cette manière humaine, vivante, de faire de la critique d'art n'exclut pas l'érudition, mais elle la pousse à l'arrière-plan. Et Charles Mauron a pu écrire de Jean de Beucken : «Toute sa documentation est basée sur des sources directes et contrôlées : textes, témoins, paysages. Surtout sa façon de traiter le sujet entrelace étroitement la splendeur d'un art à la misère d'une existence». Quant au plan même de l'ouvrage, André Suarès, le trouvait le meilleur : «Van Gogh peintre et martyr au début et à la fin englobe l'homme Van Gogh tout entier, qui n'est justifié, vie et caractère, que par la peinture : je dirai même par la couleur.»