Un médiocre bagage
Trad. de l'anglais par Camille Lemercier
Collection Éditions originales
Gallimard
Parution
Ce volume de Mémoires d'Evelyn Waugh a paru en Angleterre en 1965, quelques mois seulement avant la mort soudaine du célèbre auteur de Retour à Brideshead, Le Cher Disparu, Hissez le grand pavois, et tant d'autres romans aussi profonds que drôles.
Evelyn Waugh écrit ici : «L'instruction que l'on m'avait dispensée ne pouvait préparer qu'à un seul état : celui de prosateur anglais».
En fait, il remonte beaucoup plus loin à la recherche des «ingrédients» qui l'ont fait. Ainsi, le premier chapitre, intitulé «De l'hérédité», est consacré à ses ancêtres jusqu'à la quatrième génération. Nous y voyons une lignée de soldats, d'ecclésiastiques, de fonctionnaires, d'avocats, de médecins, aboutir au père de l'auteur, Arthur Waugh. Celui-ci, éditeur, critique, essayiste, lettré nourri des classiques de son pays, représente l'avant-dernière étape avant l'éclosion d'un grand écrivain.
Après une petite enfance heureuse et abritée, l'auteur fait le dur apprentissage de l'internat anglais auquel le condamne sa condition de fils de famille. Il y subit des influences intellectuelles et esthétiques, y traverse une crise spirituelle qui fait de ce petit anglican très religieux un athée convaincu. L'on sait qu'Evelyn Waugh s'est converti plus tard au catholicisme, devenant avec Graham Greene l'une des personnalités de l'intelligentsia catholique anglaise.
Ce sont ensuite les années bénies à Oxford, dont il tire toutes les joies possibles sauf celles des succès scolaires. Le lecteur trouvera dans les chapitres consacrés à Oxford un tableau incomparable de la vie universitaire en Angleterre et des derniers feux jetés par le fils d'une classe dirigeante à l'agonie. Le dernier chapitre d'Un médiocre bagage, «où l'on voit la fortune de notre héros tomber bien bas», selon l'expression de l'auteur, est consacré à ses débuts dans la vie, comme professeur.
La finesse, la drôlerie, la sensibilité, confèrent à ces Mémoires la rare qualité de se lire comme un roman.
Evelyn Waugh écrit ici : «L'instruction que l'on m'avait dispensée ne pouvait préparer qu'à un seul état : celui de prosateur anglais».
En fait, il remonte beaucoup plus loin à la recherche des «ingrédients» qui l'ont fait. Ainsi, le premier chapitre, intitulé «De l'hérédité», est consacré à ses ancêtres jusqu'à la quatrième génération. Nous y voyons une lignée de soldats, d'ecclésiastiques, de fonctionnaires, d'avocats, de médecins, aboutir au père de l'auteur, Arthur Waugh. Celui-ci, éditeur, critique, essayiste, lettré nourri des classiques de son pays, représente l'avant-dernière étape avant l'éclosion d'un grand écrivain.
Après une petite enfance heureuse et abritée, l'auteur fait le dur apprentissage de l'internat anglais auquel le condamne sa condition de fils de famille. Il y subit des influences intellectuelles et esthétiques, y traverse une crise spirituelle qui fait de ce petit anglican très religieux un athée convaincu. L'on sait qu'Evelyn Waugh s'est converti plus tard au catholicisme, devenant avec Graham Greene l'une des personnalités de l'intelligentsia catholique anglaise.
Ce sont ensuite les années bénies à Oxford, dont il tire toutes les joies possibles sauf celles des succès scolaires. Le lecteur trouvera dans les chapitres consacrés à Oxford un tableau incomparable de la vie universitaire en Angleterre et des derniers feux jetés par le fils d'une classe dirigeante à l'agonie. Le dernier chapitre d'Un médiocre bagage, «où l'on voit la fortune de notre héros tomber bien bas», selon l'expression de l'auteur, est consacré à ses débuts dans la vie, comme professeur.
La finesse, la drôlerie, la sensibilité, confèrent à ces Mémoires la rare qualité de se lire comme un roman.