Toya
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Au pays où les femmes sont plus souvent belles qu'ailleurs et où leur beauté a plus de prix, une fille laide prend conscience de sa laideur. Elle cherche autour d'elle des ressources morales qui lui permettent de vivre : nul métier ne lui est ouvert, rien n'est offert à son intelligence ni à son cœur, daus une sociéte où tout favorise l'amour.
Elle vieillit : au moment où elle devrait renoncer à être une femme elle lutte contre des rêves obscurs, impurs et tragiques, devant le bonheur de sa sœur, le bonheur d'autrui, les taureaux... Elle se détraque, s'acharne à son malheur, un petit enfant la console, puis il s'éloigne d'elle ; il ne lui reste que la dévotion, une très vieille dévotion à l'espagnole mêlée de superstitions et de mystique.
Le monde sud-américain que dépeint Marcelle Auclair ne nous paraît pas un milieu si étranger : il exagère les mœurs étroites et les préjugés de la province française, de la vieille bourgeoisie, et il n'est pas besoin de passer la mer pour connaître des sœurs de cette Toya.
Si l'allure de Toya garde le «cours primesautier et changeant du souvenir» qui plaisait à Valery Larbaud dans Changer d'étoile, il y a ici plus d'observations, plus d'unité, plus de poids, autant de pittoresque ironique, mais plus d'élan.
Elle vieillit : au moment où elle devrait renoncer à être une femme elle lutte contre des rêves obscurs, impurs et tragiques, devant le bonheur de sa sœur, le bonheur d'autrui, les taureaux... Elle se détraque, s'acharne à son malheur, un petit enfant la console, puis il s'éloigne d'elle ; il ne lui reste que la dévotion, une très vieille dévotion à l'espagnole mêlée de superstitions et de mystique.
Le monde sud-américain que dépeint Marcelle Auclair ne nous paraît pas un milieu si étranger : il exagère les mœurs étroites et les préjugés de la province française, de la vieille bourgeoisie, et il n'est pas besoin de passer la mer pour connaître des sœurs de cette Toya.
Si l'allure de Toya garde le «cours primesautier et changeant du souvenir» qui plaisait à Valery Larbaud dans Changer d'étoile, il y a ici plus d'observations, plus d'unité, plus de poids, autant de pittoresque ironique, mais plus d'élan.