T'Soubeau

Collection Blanche
Gallimard
Parution
Dans la campagne charentaise, un village, des fermiers : Auguste l'ivrogne et sa femme «la nice», et surtout un couple. Mais le couple est surprenant : la fille des fermiers, primitive et sauvage et que l'on nomme «Celle-Là», aime, d'une passion très pure, T'Soubeau, un superbe étalon dont elle pare la longue crinière de fleurs et de rameaux, et qu'elle enfourche aussi bien pour les travaux de la ferme que pour des chevauchées éperdues par monts et par vaux. Mais Bertrand, le romani aux yeux jaunes, a décidé de conquérir par la force la rebelle. Mal lui en prend : elle lui plante son couteau en pleine poitrine. Soigné par Edgard, le médecin du village, Bertrand guérit, la rage au cœur, et c'est la montée du désir de vengeance que l'on verra s'épanouir à travers ce récit fertile et sanglant.
Le villlage tout entier prend parti pour Bertrand, excepté Edgard et sa femme, persuadés l'un et l'autre que «Celle-Là» détient une des grandes vérités de ce monde. Mais «Celle-Là» n'a-t-elle pas craché sur la tonsure du curé Pijariaz qui tentait de l'amadouer?... Avec l'aide de l'inconsciente «nice», ne projette-t-elle pas de supprimer Auguste – et par quel étrange moyen?... La situation devient plus inquiétante chaque jour. «Celle-Là » pourra-t-elle vaincre l'hostilité générale?
Bertrand, après avoir lentement médité son crime, éventre enfin T'Soubeau dans son étable. Et tandis qu'Auguste le fermier cuve sss dix litres de vin quotidien dans la cour de la ferme, «Celle·-Là» tire de Bertrand la plus juste vengeance, puis elle entraîne «la nice» dans l'étable où agonise son grand amour. «Celle-Là» ne laissera derrière elle aucun de ceux qu'elle aime : elle achève T'Soubeau en lui tranchant la carotide, puis elle tue «la nice» et se tue ensuite. Justice est ainsi rendue aux dieux d'une splendide mythologie de l'amour dont l'auteur a exposé pour nous, avec force et sensualité, les horribles et truculents tableaux.
Lire un extrait