Raymond Queneau

Si tu t'imagines

(1920-1948)
Nouvelle édition revue et corrigée en 1968
Collection Le Point du Jour
Gallimard
Parution
«Voilà pour la première fois réuni en un volume de 350 pages l'essentiel de l'œuvre poétique de Raymond Queneau. Elle était jusqu'à présent dispersée en plaquettes, difficiles à trouver et mal connues du grand public. Ce groupement nous permet de la considérer sous un jour nouveau.
Les plus anciens poèmes de Si tu t'imagines (qui emprunte son titre au premier vers d'une chanson déjà célèbre : "Si tu t'imagines, fillette, fillette...") sont datés de 1920 ; les plus récents de 1951. On y retrouve d'abord Chêne et chien, ce «roman en vers» autobiographique tiré jadis à peu d'exemplaires et depuis longtemps épuisé ; – Les Ziaux ; – et aussi L'Instant fatal (dont Queneau a refondu ici l'ordre et le contenu, en y incorporant quelques pièces extraites de BucoIiques) ; enfin une Petite suite, composée de poèmes complètement inédits, que Raymond Queneau a écrits ces deux dernières années.
De cet ensemble, ce qui frappe surtout, et qu'on avait peut-être mal vu jusqu'à présent, c'est l'unité : unité d'un ton, original et significatif dans la poésie contemporaine. Ce ton, qui est celui du "parler Queneau", peu à peu s'impose et bientôt nous obsède, comme celui de certaines complaintes. On l'avait trouvé quelque peu insolite, en ses débuts, ce "parler Queneau" : on peut y reconnaître maintenant, à travers ses particularités et ses jeux, la voix des lyriques de tous les temps.»
Bulletin de la NRF n° 55, fév. 1952.