Pseudonymes
Collection Éditions originales
Gallimard
Parution
Bernard Javoux, le héros de Pseudonymes, nous dit lui-même qu'il a traversé la guerre mondiale et ses champs de bataille, en alignant des mots. Tandis que les jeunes hommes de son âge se battaient, il écrivait.
Retranché volontairement dans sa maison paternelle, à Saint-Vallier-en-Couserans, d'où il pouvait suivre en paix la grande mêlée universelle, notre personnage, pour ne pas perdre son temps, pour des raisons peut-être plus impérieuses, alignait des mots et des phrases qui finirent par composer un récit, intitulé La fringale du matin et débouchant sur un crime suivi d'un suicide. Mais, le récit terminé et la guerre finie, il s'aperçut qu'il n'avait rien fait, qu'il était sorti de cette entreprise sans droit et sans titre, et se trouvait, de ce fait, condamné au silence et à l'effacement.
La conviction de Bernard Javoux d'appartenir désormais à la catégorie des «n'ayant rien fait» ne pouvait, évidemment, manquer de lui causer quelques ennuis et l'entraîner dans des aventures peu banales – aventures amoureuses et littéraires suffisamment singulières pour mériter d'être connues.
Retranché volontairement dans sa maison paternelle, à Saint-Vallier-en-Couserans, d'où il pouvait suivre en paix la grande mêlée universelle, notre personnage, pour ne pas perdre son temps, pour des raisons peut-être plus impérieuses, alignait des mots et des phrases qui finirent par composer un récit, intitulé La fringale du matin et débouchant sur un crime suivi d'un suicide. Mais, le récit terminé et la guerre finie, il s'aperçut qu'il n'avait rien fait, qu'il était sorti de cette entreprise sans droit et sans titre, et se trouvait, de ce fait, condamné au silence et à l'effacement.
La conviction de Bernard Javoux d'appartenir désormais à la catégorie des «n'ayant rien fait» ne pouvait, évidemment, manquer de lui causer quelques ennuis et l'entraîner dans des aventures peu banales – aventures amoureuses et littéraires suffisamment singulières pour mériter d'être connues.