Le même fleuve

Collection Blanche
Gallimard
Parution
L'abbé Gérald Penguern, curé du village pyrénéen de Caldores, a un problème bien difficile à résoudre : choisir entre faire du bien et combattre le mal.
La France est occupée par les Allemands. L'abbé fait partie d'une chaîne de passeurs qui aident les résistants à franchir en fraude la frontière espagnole. Il se trouve devant le dilemme suivant : faire passer en Espagne un couple qui fuit l'occupant : Charles et Annette Benvenido, ou un officier français, le capitaine Alfred Storch, qui désire, lui aussi, être «de l'autre côté» pour reprendre le combat contre l'ennemi.
L'occupant, c'est le Mal, pense l'abbé Gérald ; car «s'il n'était que l'ennemi, nous serions même condamnés à l'aimer». Il fait venir Joseph, le passeur, au presbytère et lui dit à peu près ceci : «Vous aurez beau faire la charité, vous aurez beau faire du bien autour de vous, le mal ne s'en portera pas moins bien pour autant». Joseph cède et part avec Storch. Celui-ci passera, mais Joseph sera tué.
Cela n'est qu'une ancdote, mais le récit de Léon Aréga, la composition du livre, l'élargissent infiniment. Les personnages se révèlent peu à peu, prennent une valeur romanesque. L'auteur démontre avec ce nouveau roman qu'il est en pleine possession de tous ses moyens et que la «technique» est maintenant, chez lui, à la hauteur de l'inspiration.
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