Pour le pire

Gallimard
Parution
François, petit employé de commerce, a épousé par amour une collègue de bureau. Après son mariage, il continue d'habiter avec sa mère qui est pourvue de toutes les qualités ménagères et aussi d'un profond égoïsme. Antoinette, sa femme, est sotte et maniaque : les deux femmes se méprisent, puis se haïssent. L'atmosphère de la maison tourne à l'ennui et à l'aigreur. François trompe sa femme, qui l'apprend, les scènes sordides se succèdent.
Cependant François change d'emploi, devient le «bras droit» du directeur. Il a deux fils, sa mère est morte. Antoinette, loin de suivre l'ascension sociale de son mari, se replie sur elle-même, entre les quatre murs de son petit univers. Le foyer devient un enfer. À quarante ans, François découvre Béatrice qui travaille avec lui. Sa jeunesse lui apporte tout ce dont le prive Antoinette. Va-t-il divorcer? Leur liaison déplaît à son tyrannique patron, qui ne trouve plus François prêt à répondre aux appels d'une amitié exclusive, et qui congédie Béatrice. François donne sa démission, mais regrette ce geste chevaleresque. Il part seul en Normandie et décide, à son retour, de quitter Béatrice. Il réintègre son bureau et son appartement, se plonge avec délices dans les habitudes qu'il aime plus que tout.
On retrouve dans ce récit le style mordant et rapide de Jean Ferniot, son ironie impitoyable déjà révélés dans L'ombre portée.