Portraits de Stendhal
Collection L'un et l'autre
Gallimard
Parution
«À partir de 1832, Beyle consigne la date à laquelle il met son pantalon blanc de l’année : souvent, c’est dès le 1ᵉʳ mai, jour de la fête du roi, et quand ce n’est pas avant le 28 juin – jour de l’Absinthe –, il juge que l’année est froide. Pendant des semaines, la boue ne souille pas le casimir du pantalon, qui ne risque d’être taché que si, dans le feu d’une conversation, on renverse une tasse de café à la panera. Le pantalon blanc est le signal du bonheur.
A-t-on conscience, emporté dans le flux des jours, du moment où l’on bascule des premières aux dernières fois : première soirée à l’Opéra, première bataille, premières amours, dernier amour, dernier pantalon blanc, dernière page, dernier mot, et certaines permières fois qui sont déjà des dernières, premières lunettes, première attaque, première chute dans le feu?»
Thierry Laget.
A-t-on conscience, emporté dans le flux des jours, du moment où l’on bascule des premières aux dernières fois : première soirée à l’Opéra, première bataille, premières amours, dernier amour, dernier pantalon blanc, dernière page, dernier mot, et certaines permières fois qui sont déjà des dernières, premières lunettes, première attaque, première chute dans le feu?»
Thierry Laget.