Louison, le bel amour du dernier roi de France

Gallimard
Parution
«Louison», c'est l'histoire d'une petite Française de province et d'un Fils de France. C'est surtout l'histoire du véritable amour, celui dont La Rochefoucauld disait qu'il était comme les revenants «parce que tout le monde en parle et que peu de gens en ont vu».
Écoutons un témoin du temps, la Duchesse de Gontaut qui écrit dans ses Mémoires : «Monsieur le Comte d'Artois était alors l'idole de cette cour gracieuse et légère. Inconstant, aimable, gai, il en était l'âme, la vie. Habitué aux conquêtes faciles, il éprouvait près de Madame de Polastron un sentiment nouveau qu'il ne comprenait pas...»
Dans ces deux phrases si simples que Lucile Decaux, – cachant sous les apparences d'un récit clair et primesautier son sens profond de l'Histoire, – a eu le génie de placer en exergue de son livre, se condense toute la beauté du drame.
Ce sentiment nouveau apparut à la cour de France à la fin de la Monarchie, à l'aube d'un autre monde. Il se manifesta dans toute sa splendeur, sa rareté et sa violence, à travers les orages de la Révolution. Il conquit l'Angleterre à la cause royaliste. Il survécut à celle qui l'avait fait naître, et par une courbe admirable, comme on en voit seulement aux tragédies classiques, il amena la chute des Bourbons, race amoureuse, dont on pourra dire, après la lecture de «Louison», que la Très française dynastie est morte d'amour et mérite à ce titre d'être ensevelie dans le cercueil de cristal où dort de son sommeil de rêve Louise de Polastron.
L'histoire des Lettres commence avec le Roman de la Rose, l'histoire des Capétiens finit avec le roman du Lys.
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