Les femmes ont la parole

James de Coquet était, avant la guerre, un critique dramatique et un chroniqueur «bien parisien». Brusquement, à la Libération, les événements l'ont poussé dans une voie qui allait faire de lui un des premiers grands reporters français, et, dernièrement, la Radiodiffusion Nationale l'inscrivait dans sa galerie des «grands vagabonds», à la suite d'Alain Gerbault, du colonel Lawrence, de Jack London.
Il a publié toute une série de reportages retentissants : «Le Japon Mac Arthur», «La Chine partagéeç, «Effervescente Asie», «La Démocratie sous les Tropiques», “Un homme au kilomètre carré», «L'Argentine sans Evita», «L'autre moitié de l'Amérique», pour n'en citer que quelques-uns. Ni la planète, ni la politique mondiale n'ont plus de secrets pour lui.
Ce millionnaire en kilomètres nous invite ici à faire un voyage très différent : une enquête sur le comportement politique de la femme française, faite non de chiffres et de statistiques, mais d'entretiens familiers sur les problèmes du jour avec des femmes qui l'ont fait pénétrer dans l'intimité de leur esprit et de leur existence. Ce livre, qui est un document, est en même temps une série de portraits de femmes, brossés par un homme qui les estime, et l'on trouve dans cette galerie : la commerçante, la fermière, la femme notaire, l'avocate, l'étudiante, la couturière, la comédienne, la femme chef d'entreprise, la laborantine, la manucure, entre autres. «Jamais, dit l'auteur, au cours de mes voyages, je n'ai découvert tant d'horizons nouveaux qu'en bavardant avec ces provinciales et ces Parisiennes.»