Le train pour l'océan

Lalorette a trente-six ans et elle est divorcée. Elle vit avec sa fille Mara, qu'elle adore, dans un petit logement des «Couronnes».
Lorsque débute cette histoire, Lalorette achète pour les seize ans de sa fille un bracelet qui lui a coûté des privations quotidiennes. Mara accueille assez distraitement ce présent. C'est une fille «d'aujourd'hui» : la sténo, que lui fait apprendre sa mère, l'ennuie, et elle rêve de garçons et de guitares. Dès le lendemain, Mara annonce qu'elle a perdu le bracelet. Joël, garçon veule, guitariste à Montmartre et dont Mara est amoureuse, parle de fugue ... Lalorette ne se fâche pas, mais cet incident cristallise ses sentiments à l'égard de sa fille. Mara lui inspire un grand amour, elle a tout sacrifié pour elle, mais Lalorette a également un désir de revanche, une envie de vivre enfin pour son propre compte. Sa dernière tentative pour devenir la camarade de sa fille échoue. Celle-ci s'enfuit avec Joël, et Lalorette en est à la fois déchirée et heureuse. Elle vend tout ce qu'elle possède, fait sa valise comme on se sépare du monde. Pourquoi a-t-elle alors la nostalgie de l'océan? S'agit-il d'un rêve d'angoisse, de grandes vacances ou d'un départ pour la débauche? Mais on frappe de nouveau dans la maison vide...
Au récit des huit jours que dure l'action se mêlent tous les souvenirs de Lalorette. On voit défiler dix personnages fortement évoqués et vrais, – et les rapports entre mère et fille sont évoqués avec finesse et sensibilité – avec beaucoup de cruauté aussi.