Le Peuplier Seul
Collection Éditions originales
Gallimard
Parution
À Paris, en décembre 1946 et janvier 1947, Duc-Dodon, qu'on avait connu avant la guerre secrétaire de la rédaction au Petit Parisien, est devenu rédacteur dans un journal de faits divers. Une ancienne maîtresse, Marthe, qui a épousé pendant l'exode un homme d'affaires et qui a d'utiles relations, se propose de mettre Duc-Dodon à la tête d'un magazine sentimental, et de lui créer une brillante situation. Le journaliste se dérobe pour toutes sortes de raisons et, en fin de compte, parce qu'il n'approuve pas le travail pour lequel il se sentirait enrôlé.
Ce bref résumé n'éclaire qu'un côté du livre, qui comporte un grand nombre de personnages et d'épisodes. Amours de Duc-Dodon et de Blanche, séparée de son mari faute d'un appartement, naufrage des Éditions du Peuplier Seul, amours du riche et puissant Denis Magnan, douce manie du jeune Desenne qui rêve de faire bâtir, renflouement de la société de ciments la Siliscor, amitié de Desenne et de Germaine, nouée à propos du commerce de l'or, intrigues d'un commissionnaire en librairie, etc.
Il y a là une esquisse parisienne, dessinée à un moment bien précis : celui où l'Amérique avertit l'opinion française qu'il est temps de prendre position. Les faiblesses de caractères y sont plus nombreuses que les grandeurs. Mais il n'y a nulle noirceur. S'il arrive que les personnages fassent le contraire de ce qu'ils estiment juste, c'est souvent pour ne pas manquer à d'autres obligations. SI l'on cherchait une conclusion à ce roman, on trouverait sans doute celle-ci, que la réflexion morale individuelle est vouée à l'échec.
Ce bref résumé n'éclaire qu'un côté du livre, qui comporte un grand nombre de personnages et d'épisodes. Amours de Duc-Dodon et de Blanche, séparée de son mari faute d'un appartement, naufrage des Éditions du Peuplier Seul, amours du riche et puissant Denis Magnan, douce manie du jeune Desenne qui rêve de faire bâtir, renflouement de la société de ciments la Siliscor, amitié de Desenne et de Germaine, nouée à propos du commerce de l'or, intrigues d'un commissionnaire en librairie, etc.
Il y a là une esquisse parisienne, dessinée à un moment bien précis : celui où l'Amérique avertit l'opinion française qu'il est temps de prendre position. Les faiblesses de caractères y sont plus nombreuses que les grandeurs. Mais il n'y a nulle noirceur. S'il arrive que les personnages fassent le contraire de ce qu'ils estiment juste, c'est souvent pour ne pas manquer à d'autres obligations. SI l'on cherchait une conclusion à ce roman, on trouverait sans doute celle-ci, que la réflexion morale individuelle est vouée à l'échec.