Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2009
Deux hommes sont enterrés côte à côte au cimetière du Montparnasse. L'un a été banquier, hommes d'affaires, mais aussi président de la communauté juive de Paris. L'autre était un artiste. Le premier était sévère, intransigeant, fermement arrimé aux valeurs et aux principes de la grande bourgeoisie. L'autre se moquait des conventions. L'exubérance de sa vie et de son imagination créatrice trouvaient comme un écho dans ses tonitruants éclats de rire. Ces deux hommes sont respectivement le père du narrateur et Roland Topor, peintre, sculpteur, écrivain.
Tandis qu'un ange au tendre sourire ironique semble veiller sur les deux sépultures, Alain Elkann prête l'oreille aux conversations que peuvent tenir ces personnages antinomiques, devenus compagnons sur les rives de l'au-delà. Leurs dialogues d'outre-tombe alternent avec les conversations qui se poursuivent ici-bas, puisque le narrateur, curieux de faire connaissance, fût-ce à titre posthume, avec Roland Topor, s'attache à retrouver la trace de ses proches et à recueillir leur témoignage.
Le portrait du père se double ainsi du portrait d'un ami inconnu. Dans cette proximité dissonante entre l'homme de la stricte mesure et l'homme de la démesure, l'écriture limpide d'Alain Elkann tisse de secrètes harmonies. Ce qui aurait pu être un livre du deuil se transforme en un songe de douceur affectueuse et de paisible vitalité, réunissant dans une seule communauté, par la grâce de la littérature, les vivants et les morts.
Tandis qu'un ange au tendre sourire ironique semble veiller sur les deux sépultures, Alain Elkann prête l'oreille aux conversations que peuvent tenir ces personnages antinomiques, devenus compagnons sur les rives de l'au-delà. Leurs dialogues d'outre-tombe alternent avec les conversations qui se poursuivent ici-bas, puisque le narrateur, curieux de faire connaissance, fût-ce à titre posthume, avec Roland Topor, s'attache à retrouver la trace de ses proches et à recueillir leur témoignage.
Le portrait du père se double ainsi du portrait d'un ami inconnu. Dans cette proximité dissonante entre l'homme de la stricte mesure et l'homme de la démesure, l'écriture limpide d'Alain Elkann tisse de secrètes harmonies. Ce qui aurait pu être un livre du deuil se transforme en un songe de douceur affectueuse et de paisible vitalité, réunissant dans une seule communauté, par la grâce de la littérature, les vivants et les morts.