Le Diable mène la danse

Trad. de l'anglais par Marc Logé
Collection Détective (no62)
Gallimard
Parution
Peters, le jeune directeur de la prison de Franklin, reçoit les confidences in extremis de Frank Holborn, gangster condamné à mort. Holborn se prétend innocent, et affirme qu'il a été la victime d'une machination diabolique. Mais avant de mourir il fait certaines révélations à Peters lui proposant même de continuer «l'affaire» qu'il poursuivait lorsqu'il fut arrêté. Peters refuse, – et accompagne le gangster à la chaise électrique. Tout à coup, en chemin, Holborn se dresse, brandissant un revolver ; un sauvetage avait été habilement préparé. Mais Peters, – qui avait été prévenu du projet, a déjoué le complot et n'hésite pas à abattre Holborn d'un coup de revolver. Néanmoins, l'effort pour l'enrôler dans les rangs des gangster ne s'arrête pas avec la mort de Holborn. Quelques jours plus tard, Peters est mandé chez un personnage important et fort connu, – un des hommes les plus riches de l'État, qui cache derrière le masque de respectabilité mondaine un des plus grands racketeers du pays. Cet homme propose à Peters de remplacer le gangster mort à la recherche d'un trésor caché, au sujet duquel on ne possède que certains renseignements, d'ailleurs très imprécis, contenus dans quelques lettres d'enfant ramassés par hasard dans la rue. La moitié du trésor reviendra à Peters s'il le retrouve.
Peters qui est jeune, ardent, et qui a un goût très vif de l'aventure, est profondément las de sa vie monotone de directeur de la prison de Franklin. Il accepte. Et ainsi il se mêle aux bas-fonds de New York, – et court mille aventures pénétrant dans les milieux les plus divers du crime, – et s'embrouillant dans des rets de mystère très compliqué. Tout se termine par un dénoûment aussi sensationnel qu'imprévu.
Ce roman, – fort bien écrit, d'un style nerveux et concis, rehaussé de touches soudaines de brutalité et d'humour sinistre, est un tableau fort réaliste des gangsters et de leurs exploits aussi fantastiques qu'incroyables. L'œuvre de Virgil Markham est un véritable document.