Le Détour

Gallimard
Parution
À dix-huit ans, Marc voulait être compositeur, mais son père, Me Angelier, notaire à Villers, a su le détourner d'une voie aussi périlleuse. Il en a fait un jeune homme bien élevé, satisfait d'une vie sans risques et de «belles espérances», l'idéal, encore à présent, de beaucoup de bonnes familles.
Les hasards de l'après-guerre le mettent en contact avec un garçon très différent de lui auquel le lie bientôt une amitié qui l'enchante et qui est avant tout le chemin de la liberté, de la connaissance de soi-même et de la vie.
Mais Le Détour n'est pas seulement l'histoire de cette amitié. Marc Angelier se conquiert et se crée en passant par diverses expériences dont l'une, la plus décisive, est celle qu'un écrivain allemand contemporain a appelée «l'expérience de la mort du prochain».
Le livre est dédié à Peter Spearing, l'infirme du fort San Lorenzo ; néanmoins Franz Rieghel ne ressemble guère à Desmond, et les obstacles qui ont tout d'abord détourné Marc de sa vocation sont plus redoutables que beaucoup d'infirmités.