La péniche sans nom

La péniche sans nom constitue le deuxième tome de La vie des autres, en ce sens qu'on y retrouve les mêmes personnages et la suite d'une même aclion (mais le livre est un tout en soi). Le maire d'une petite ville, Philippe Surreaux, a emmené à Paris Juliette Menot, fille d'un menuisier. L'ingénieur Vernet, qui aime Juliette sans le savoir, en ressent une déception et une peine immense. Ses fonctions à la mairie lui permettent d'avoir connaissance de tous les dossiers. Il y trouve de nombreuses irrégularités, et la preuve de véritables escroqueries commises par le maire. Est-ce à cause du désespoir du père Menot, est-ce par honnêteté sourcilleuse, est-ce tout simplement par jalousie amoureuse qu'il dénoncera le maire? C'est en tout cas un drame terrible que le puritain Vernet va déclencher, et un épouvantable scandale. Des vies seront brisées, et les dernières pages du livre montreront la jolie Juliette, cause involontaire de toutes les catastrophes revenue à la ville, et rêvant dans une vieille péniche sans nom à un bonheur qui se trouve «sur l'autre rive».
On retrouve dans La péniche sans nom les qualités de La vie des autres : une grande pénétration psychologique, une puissante et patiente investigation des êtres, un tableau magistral de toute une ville et des relations de ses milliers d'habitants.