La Genèse de la IVᵉ République
Collection Hors série Connaissance
Gallimard
Parution
«Ce n'est pas sans angoisse que le Français d'aujourd'hui assiste à l'effondrement de tous ses horizons. La débâcle de l'Occident est un fait. Commencée dans le décor de la première Guerre Mondiale avec la révolution russe de 1917, nourrie par la crise de 1929 et les désordres du régime de Hitler jusqu'à 1944, elle s'est accentuée depuis les événements de 1945 et la capitulation américaine de Yalta devant les Soviets pour prendre, ces dernières années, sous l'égide de Staline et de ses successeurs ou sous la poussée de l'Islam nationaliste et de l'Asie en insurrection, une accélération dramatique.
Le travail de sape, tout d'abord, puis de destruction systématique, ensuite, qui a conduit à cette désagrégation, a été, non pas l'œuvre d'un pays ou d'un homme, mais l'œuvre d'une classe : la classe ouvrière.»
Ces quelques lignes extraites de La Genèse de la IVᵉ République exposent le sujet de ce livre dans lequel M. Chombart de Lauwe, en véritable historien, dégage les causes philosophiques, le «mouvement dialectique», qui ont conditionné la structure et la vie politique de la France depuis un siècle.
L'idée centrale de M. Chombart de Lauwe, qu'il développe magistralement, est que la faiblesse puis la désagrégation de notre vie nationale sont dues au fait que la classe ouvrière a été coupée du reste de la nation.
Il constate que la classe ouvrière, née de la révolution industrielle du XIXᵉ siècle, a grandi dans le corps de la nation non pas comme un organe acquis et utile, mais comme une tumeur jamais assimilée. Sans refaire l'histoire du mouvement ouvrier en France, sur lequel il existe déjà de nombreux ouvrages, M. Chombart de Lauwe étudie le rôle de la classe ouvrière dans la vie nationale, et les ravages causés par une force mise non pas au service d'un organisme mais constamment dirigé contre lui : la notion de tumeur s'imposant à tout moment. Sans contester son indispensable existence, sa puissance et ses justes revendications, l'auteur applique à l'étude du mouvement ouvrier un esprit philosophique et dialectique jusqu'à présent étranger aux théoriciens de la «droite». En cela réside le puissant intérêt de ce livre.
Le travail de sape, tout d'abord, puis de destruction systématique, ensuite, qui a conduit à cette désagrégation, a été, non pas l'œuvre d'un pays ou d'un homme, mais l'œuvre d'une classe : la classe ouvrière.»
Ces quelques lignes extraites de La Genèse de la IVᵉ République exposent le sujet de ce livre dans lequel M. Chombart de Lauwe, en véritable historien, dégage les causes philosophiques, le «mouvement dialectique», qui ont conditionné la structure et la vie politique de la France depuis un siècle.
L'idée centrale de M. Chombart de Lauwe, qu'il développe magistralement, est que la faiblesse puis la désagrégation de notre vie nationale sont dues au fait que la classe ouvrière a été coupée du reste de la nation.
Il constate que la classe ouvrière, née de la révolution industrielle du XIXᵉ siècle, a grandi dans le corps de la nation non pas comme un organe acquis et utile, mais comme une tumeur jamais assimilée. Sans refaire l'histoire du mouvement ouvrier en France, sur lequel il existe déjà de nombreux ouvrages, M. Chombart de Lauwe étudie le rôle de la classe ouvrière dans la vie nationale, et les ravages causés par une force mise non pas au service d'un organisme mais constamment dirigé contre lui : la notion de tumeur s'imposant à tout moment. Sans contester son indispensable existence, sa puissance et ses justes revendications, l'auteur applique à l'étude du mouvement ouvrier un esprit philosophique et dialectique jusqu'à présent étranger aux théoriciens de la «droite». En cela réside le puissant intérêt de ce livre.